A la suite de la collusion sur le boulevard Lumumba au quartier Badara dans la commune urbano-rurale de la N’Sele jeudi 16 mai 2024 d’un véhicule-fourgonnette de Marque Mercedes Sprinter affecté par les privés en bus de transport communément appelé « 207 » ou « esprit de mort » depuis l’époque du Général de la Police Nationale Congolaise en charge de la sécurité des biens et des personnesde la ville-province de Kinshasa, Célestin Kanyama et un véhicule-remorque en stationnement sur la chaussée, le bilan ne fait que s’alourdir.
Vingt-quatre (24) morts au total selon les derniers comptages obtenus des sources hospitalières, victimes innocentes de l’inconscience de nos conducteurs, et Dieu sait s’il y en a dans le secteur à leurs places, de l’indiscipline de nos forces en charge de la régulation de la circulation routière mais aussi de nos gouvernants.
Dès lors que ces derniers peinent à faire appliquer et à faire respecter les mesures courageuses généralement prises, s’ils ne sont complices eux-mêmes de cet état de fait qui arrangerait certains d’entre-eux, si tant est que pour vrai, ils s’en tireraient avec quelques prébendes pour leur survie. Secret de Polichinelle.
Sinon que sert-il de prendre des mesures qui ne durent que le temps d’une saison, voire l’ombre d’un petit matin ? Point ici question de faire étalage d’impairs à charge de la police de circulation routière ou de la Police tout court…
Avec une meute des brebis galeuses en nombre, plutôt rançonneuses au vu et au su de tout le monde, chacune y allant de sa créativité, le seul pays au monde où l’on trouve des « éléments »-pas tous,hélas- des forces de l’ordre public chargés de réguler la circulation mais munis des burins, des pinces, des tenailles, des gourdins, voire des marteaux et autres « Mbasu » : ces pièces métalliques sur des chaines pointues conçues pour dissuader des chauffeurs récalcitrants afin qu’ils s’arrêtent net, avant de se voir tancer puis trucider, lorsqu’il ne s’agit pas de les soumettre aux premiers soins quotidiens.
Loin de tomber sous le coup de « faux bruits », il y a lieu de réformer, mieux, de reformater ce corps sociétal qui est loin de faire la fierté de nos institutions… le Général Blaise Kilimbalimba en charge de la Police dans la capitale étant aujourd’hui engagé de traquer des malfrats, des fils égarés qui enfourchent la tenue de la police sans en avoir le droit ni qualité.
Qu’en dépit des mesures prises par l’autorité de la ville-province de ne pas stationner sur des chaussées pour les véhicules-remorques ou de circuler à des heures et horaires précis ;
Que pour les mamans commerçantes qui s’adonnent à « l’Article 15 », l’obligation de ne pas vendre aux abords des chaussées ou en des lieux à haut risques, près d’immondices dans une ville où des poubelles publiques pour les décharges sont en nombre insuffisant …
Qu’en d’autres circonstances des temps et des lieux, de construire près des cours d’eau ;
Rien n’y fait, toutes les mesures étant foulées au pied ici et là, causant, hélas, mort d’hommes.
Il en va donc de la responsabilité partagée des pouvoirs publics qui ici doivent assumer leur part, faute de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur.
Voilà pourquoi il est impérieux que le gouvernement de la République consente volontairement à apporter son réconfort à ces victimes innocentes de l’accident survenu à Badara, particulièrement celles qui viennent de payer de leurs vies, par un prompt appui à leurs familles respectives, au nom de l’humanitaire, du social et de la solidarité nationale.
Pourquoi pas, croient certains hommes sensés, en indemnisant chacune des familles éplorées.
Tel est le cri du cœur que nous lançons au gouvernement de la République, aux hommes et aux femmes de bonne volonté ainsi qu’aux organismes humanitaires.
Surtout en cette période de grande précarité sociale, les ressources financières de la République étant plus accaparées par une caste de ceux qui se la coulent douce, sans se soucier outre-mesure de la souffrance qui assaille la majorité des congolais.
En ce compris, des morts par homicide. Volontaire ou involontaire ! C’est selon.
Eugène Ngimbi Mabedo
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