La Cellule de Communication de l’honorable député provincial et président honoraire de l’Assemblée Provinciale du Kongo Central, Docteur Pierre-Anatole Matusila Mulungeni Ne Kongo vient de réagir, via les réseaux sociaux, aux propos proférés par l’ancien gouverneur du Kongo Central, Sieur Cyprien Atou Matubuana Nkuluki au cours de l’Emission « En Campagne » de TOP CONGO diffusée à partir de Mbanza-Ngungu au Kongo Central dimanche 10 décembre 2023.
ATOU qui caresse le rêve de reconquérir le fauteuil de l’exécutif provincial du Kongo Central qu’il aurait perdu, à l’en croire, à l’instigation « de Kinshasa » , lui qui fut fortement couvert par le tristement célèbre VPM de l’Intérieur Gilbert Kankonde ; ou à celle de ses frères et sœurs de province, -« c’est selon »-.
Mais qui malheureusement en même temps voudrait se dédouaner de sa responsabilité à travers des boucs-émissaires, pourtant formellement désigné par l’organe de la loi, à l’issue d’enquêtes minutieuses et régulières de « Commanditaire » dans la saga de l’ Affaire « MA MIMIE » dite également « MIMIGATE ». Tel que Lu pour vous.
Droit de réponse de l’honorable Pierre Anatole Matusila aux propos tenus par l’ancien gouverneur du Kongo Central Atou Matubuana à la radio Top Congo et transcrits abondamment dans les réseaux sociaux.
Comme pour de nombreux auditeurs de la Radio TOP CONGO, l’Alliance des Bâtisseurs du Kongo (ABAKO) a été surprise et choquée par les déclarations faites par le Gouverneur déchu du Kongo Central, M. Atou Matubuana, contre la personne de son Président Général, l’honorable Pierre Anatole Matusila. Pour rappel, ces déclarations ont été faites au cours d’une interview lui accordée par ce média.
L’on se demande quelle mouche a piqué M. Atou Matubuana pour exhumer un débat déjà clos de manière irrévocable par la plus haute instance judiciaire de notre pays. Cette sortie médiatique ratée, après toutes les mésaventures qu’il a connues depuis sa déchéance, est symptomatique des nostalgiques des paradis perdus, enivrés par la rémanence d’un pouvoir évanescent, qui le pousse, en cette période électorale où il s’efforce en vain se refaire une santé politique, à débiter des inepties inqualifiables.
L’ABAKO n’a pas envie de s’engager dans un débat stérile, sans enjeux pour ses électeurs, en cette période de bilan pour tout homme politique, comme l’honorable Pierre Anatole Matusila qui sollicite le suffrage de ses électeurs dans le Territoire de Madimba. Toutefois, ce parti cher à Nzeza Nlandu et à Joseph Kasa-Vubu, se donne le droit de répondre aux élucubrations de l’ancien Gouverneur du Kongo Central reprises dans les réseaux sociaux.
Que M. Atou Matubuana sache (et il le sait d’ailleurs) que l’honorable Pierre Anatole Matusila n’est pas n’importe qui dans ce pays. Cet homme a fait de hautes études, exercé plusieurs fonctions d’Etat et côtoyé des hautes personnalités politiques et ecclésiastiques d’ici et d’ailleurs. Pour cela, il mérite un minimum de considération de la part de tout esprit lucide et averti.
Que M. Atou Matubuana retienne que :
1° l’élection de l’honorable Matusila à la tête de l’Assemblée provinciale n’a pas été le cadeau d’un prince, fut-il « MABOKO BANQUE ». Elle fut le fruit d’un consensus intelligent puisé dans le riche patrimoine culturel Kongo. Le Bas-Fleuve ayant fait plusieurs rotations à la tête de la province, les députés provinciaux du Kongo Central avaient à l’unanimité décidé, au début de cette mandature, de maintenir M. Atou Matubuana à la tête de l’exécutif de notre province et de confier la direction de l’Assemblée provinciale à la LUKAYA. Ainsi, les 3 MAKUKU seraient équitablement servis. Ces mêmes députés voulaient également s’affranchir de la tutelle des « Autorités morales » de leurs différents partis politiques basés à Kinshasa, ignorants la tradition Kongo qui a façonné la stabilité et la prospérité de leur société, la société kongo. L’élection de l’honorable Matusila s’est faite de manière propre. Bien que Monsieur Atou Matubuana ne présentait pas le meilleur profil face aux différents candidats en présence, ils l’avaient porté à la tête de la province selon le principe sus évoqué. Il suffit de lire le best-seller publié par leur collègue José Mambwini sur la crise politico-institutionnelle au Kongo Central pour comprendre le rôle actif joué par l’ABAKO, à travers l’un de ses membres, dans l’élection du Gouverneur Matubuana. Ainsi, en toute logique, le soutien politique était réciproque.
2° S’agissant de sa déchéance à la tête de l’Exécutif provincial, M. Atou Matubuana doit savoir que cela a été un Acte d’Assemblée provinciale (qu’il prétend pourtant sous ses bottes, taillable et corvéable à merci), entérinée par une décision judiciaire, non remise en cause par lui-même, ni par ses avocats. Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes dit-on. Un homme politique doit avoir le courage d’assumer les conséquences de ses actes. Il y a lieu de noter que, le lendemain de cette crise sexuelle, l’honorable Matusila, en sa qualité du Président de l’Assemblée provinciale, s’est pointé à son bureau avec le Vice président de ladite institution provinciale, l’honorable LUZOLO Lwa Nganga, pour le dissuader en vain, pendant deux heures, de porter plainte contre son Vice-gouverneur et de privilégier un règlement à l’amiable. Face à son entêtement, les deux membres du Bureau de l’assemblée provinciale, avaient quitté son bureau en essuyant les poussières de leurs chaussures pour ne plus jamais y revenir. La chronique de ce scandale politico-judiciaire gravée en détail dans le livre publié par leur collègue José Mambwini a été distribuée à tous les Députés, Ministres provinciaux y compris le Gouverneur actuel en fonction.
L’opinion publique doit savoir que plusieurs compagnons de lutte sont tombés sur le champ d’honneur pour nettoyer la Province de Simon Kimbangu, de Kasa Vubu et de Nzeza Nlandu de la souillure et l’humiliation créée par ce scandale. On citera pour mémoire, les Honorables Luzolo Lwa Nganga et Masumbu Baya. L’honorable Matusila lui-même a failli y laisser sa peau, sauvé in extremis par la grâce divine.
La même opinion publique doit également savoir que, dans la suite de la mort tragique de l’Honorable Albert Nsimba, le tribunal de la garnison militaire de Matadi qui instruisait ce dossier avait convoqué les deux plus hauts responsables de la province comme «renseignant », en vue d’exclure un lien possible ou probable entre cette mort et la déchéance du Gouverneur Atou Matubuana par l’Assemblée provinciale, dans le contexte de tension et de méfiance réciproque qui caractérisait leurs relations. L’honorable Matusila a été le seul à obtempérer à la décision de la justice. Son jeune frère Atou Matubuana ne s’est jamais présenté malgré deux convocations successives lui adressées. Un homme capable de défier la justice militaire n’est pas n’importe qui. Ah ! Quand on sait que l’ABAKO, notre parti, lutte pour mettre fin aux régimes des intouchables. En démocratie le seul maître c’est la loi.
3° Lier la crise survenue dans notre province à la prétendue sollicitation de la nomination de son fils comme Ministre provincial est tout simplement diabolique d’autant plus le 25 juillet 2019, au moment de la survenue de cette crise, M. Atou Matubuana avait déjà un Gouvernement qui fonctionnait normalement et les rapports entre les deux hommes (Atou Matubuana et Pierre Anatole Matusila) étaient excellents et empreints de cordialité et de respect mutuel.
L’opinion doit savoir que le fonctionnement de l’ABAKO est complexe. Tout président qu’il est, l’honorable Matusila n’a pas le pouvoir de décider seul de la proposition de nomination des mandataires publics. Ce pouvoir revient au Bureau politique. Le Gouverneur actuel en sait quelque chose. Le Bureau politique fait des propositions, le Gouverneur décide en toute liberté et discrétion.
Notons en passant que l’honorable Matusila avait suivi la publication du premier Gouvernement provincial de M. Atou Matubuana très tard dans la soirée alors qu’il était chez lui à la maison. Il n’a été consulté ni de près, ni de loin. Monsieur Atou Matubuana ne peut brandir aucune preuve de ses allégations qui sont susceptibles des poursuites judiciaires dont le Président général de l’Abako nommément cité par le Gouverneur déchu se réserve le droit.
4° En conclusion, l’ABAKO espère que ces quelques mots suffisent à éclairer la lanterne de l’opinion publique pour clore ce débat et se consacrer à l’essentiel en cette période où, chacun, dans sa circonscription électorale, s’investit à convaincre son électorat à porter son choix sur lui.
Les inepties de M. Atou Matubuana sont à la fois une distraction et une provocation voilée que l’ABAKO ne saurait cautionner. A bon entendeur, salut !
Cellule communication de l’ABAKO
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