La démarche ici pour un intellectuel de si haut vol, diplômé de la prestigieuse Université de Paris-Panthéon-Sorbonne étonne plus d’un tant elle s’apparente d’une crétinisation intellectuelle atavique plutôt anachronique.
Mais au Congo démocratique, il n’y a plus rien de surprenant, des hommes sensés ou supposés tels qui devraient agir en toute rationalité sont, ô paradoxe, prêts à travestir leurs vestes,rampant à plat-ventre pour des broutilles, surtout lorsque le sang est de même couleur dentaire identitaire que les nouveaux détenteurs du pouvoir.
A chacun son tour d’être du bon côté de l’histoire et au besoin, d’aller à Canossa. Pas besoin pour cela de jeûner ou de serrer sa ceinture quand l’époux y est, ce, au nom de la realpolitik d’allure régionaliste et d’ethnicité.
D’aucuns n’auront pas mis des gants en parlant « d’imbécilisation », voire « de cabinisation »-non de cet office d’avocat- pour qualifier le régime taciturne du Président cédant l’impérium « à l’africaine » qui estimait qu’il ne fallait prendre la parole que lorsque celle-ci était plus forte que le silence.
Université à la périphérie de ce haut-Plateau de la capitale à « Kingakati », littéralement « En parlant de l’intérieur et en méditant du fond de soi-même» où le silence, comme celui des morts qui est d’or; certains s’estimant en droit de le déloger bientôt de toutes ses tanières, au regard des signes annonciateurs dont des manœuvres de l’ex domaine de Congo-Frigo aux confins de l’avenue de l’Ouganda à la baie de Ngaliema.
Et qu’au terme de ces vocables et autres termes ampoulés, un jeunot plutôt imberbe serait depuis, promu Chef de corps, la trentaine à peine révolue trônant au strapontin dune Institution d’Appui à la Démocratie, passant du Prétoire à la Régulation du Quatrième Pouvoir.
Cela cependant ne saurait justifier qu’en sus, il y ait, quelque homme d’Eglise pour renier leur foi, soutenant corps et biens « à l’aveuglette », dans ce nouveau bal des chauves, d’acteurs du pouvoir temporel alors que tout coule, sauf la « Civitate Dei » chère à saint Augustin.
Cas de ce Professeur-Prêtre, Monsieur l’Abbé François KABASELE LUMBALA du diocèse de Mbuji-Mayi qui ne s’en est pas démordu non plus, ni transigé outre-mesure, « s’en-foutant de ce qu’on en dira » !
Mbuji-Mayi Wa Balengela qui n’est pas que le lieu des pitreries infâmes d’intellos calotins à la traîne mais aussi, fort heureusement d’hommes valeureux comme l’est Monsieur l’Abbé Blaise KANDA qui n’a pas sa langue dans sa poche.
Et de cet Abbé François KABASELE LUMBALA, l’on peut, sans risque de se tromper dire que Feu le Cardinal Allemand Joseph RATZINGER, le célèbre Préfet de la Sacrée Congrégation de la Doctrine de la Foi devenu le Pape Benoît XVI l’aurait suspendu, puis « Excommunié » !
Paix à l’âme de Mgr BAKOLE WA ILUNGA de « Chemins de Libération », Feu l’Archevêque Métropolitain de Kananga.
Repos éternel et Plénitude dans la Béatitude au Martyr Mgr Christophe MUNZIHIRWA, le Jésuite qui a payé de son sang, la défense du territoire national contre les Forces d’occupation afdéliennes rwando-burundo-ougandaises le 29 octobre 1996 jetant les jalons funestes d’une balkanisation.
Mort assassiné sans nul doute sur les traces de Mgr l’Archevêque de San Salvador, Oscar Arnulfo ROMERO.
Paix à nos Pères Archevêques de Kinshasa dont on peut dire qu’ils ont porté haut, chacun selon son charisme propre, la Voix-des-Sans-Voix : Joseph-Albert MALULA, Frédéric ETSOU et Laurent MONSENGWO.
C’est l’occasion ici de saluer la prise de position courageuse de ce Prêtre rd-congolais actif dans une Paroisse auprès des populations marginalisées qui assistent à l’enrichissement sans cause de ceux qui sont au pouvoir, lorsqu’ils ne livrent le pays à tout-va.
Comment ne pas regarder la réalité en face, surtout lorsqu’on voit le conglomérat des Etats voisins de l’East African Community, EAC en sigle, s’approprier peu à peu et bon an, mal an, les portions de nos terres ?
Comment admettre que des hommes d’Eglises vendent leurs âmes pour une niche de pain à la soupe s’avouant incapables de lever leurs petits doigts…Et qui pensent qu’il est de leur devoir de défendre le pouvoir , même lorsque celui-ci vogue à contre-courant des intérêts bien compris de la Majorité silencieuse?
Ci-devant Professeur-Prêtre Monsieur l’Abbé François KABASELE-LUMBALA
« Bonsoir Monsieur L’Editeur.
Je viens de lire la protestation de l’Abbé KABASELE.
L’Abbé dit que la CENCO n’a pas le droit de donner des leçons à la CENI, aux politiques, ni être des contrôleurs des institutions de la République.
Les évêques étant des citoyens congolais ont eux aussi, je crois, le droit et le devoir de critiquer le gouvernement et les institutions de l’Etat pour le bien- être de la population.
L’Abbé KABASELE qui a le droit de protester contre la CENCO, le Cardinal AMBONGO, Mgr NSHOLE Donatien, a aussi, en tant que Congolais le droit et le devoir de critiquer les hommes politiques et les institutions de l’Etat si c’est nécessaire.
La CENCO, le cardinal Fridolin, Mgr NSHOLE et l’ L’Abbé KABASELE, tous comme citoyens congolais, peuvent proposer des alternatives politiques en matière d’éducation, de santé publique, salariale, électorale pour le développement intégral de leur beau pays.
La liberté d’expression est une garantie constitutionnelle. Celui qui se sent victime peut réclamer.
Par la bouche de l’Abbé KABASELE, ce sont les institutions de la République et le Président qui parlent? Il est peut-être leur porte-parole ou leur avocat et cela est normal. On ne peut pas lui en vouloir.
La CENCO a toujours été clémente à l’égard de l’opposition dirigée par Etienne TSHISEKEDI. Elle a soutenu sans le dire clairement Étienne TSHISEKEDI.
Boycotter les élections a été soutenu par Etienne TSHISEKEDI; et la CENCO n’avait ni contredit ni appuyé cette position. Qui ne dit mot, consent.
Étienne TSHISEKEDI avait même interdit à la population de s’enrôler, donc d’avoir une carte servant de carte d’identité. C’est très grave pour une démocratie que d’interdire aux gens d’avoir un document d’identité.
La CENCO n’a pas critiqué cette position d’Etienne TSHISEKEDI prohibant au peuple de se faire enrôler, d’avoir une carte d’électeur servant de carte d’identité. La vérité des urnes a été réclamée par la CENCO lors des élections qui opposaient KABILA à Jean-Pierre BEMBA; KABILA à Étienne TSHISEKEDI et KABILA à Félix TSHISEKEDI.
La CENCO avait des informations des différents observateurs car elle avait envoyé des observateurs. Aucun prêtre n’avait réagi pour dire que ce n’est pas le rôle de l’église. Pourtant ils sont théologiens depuis des années. Mais ils se réveillent seulement maintenant pour lire Vatican II.
Les mauvaises langues lient la mort de tous les cardinaux de la RDC à leurs prises de parole exigeant plus de justice, plus de démocratie et la vérité des urnes.
Quand MOBUTU était au pouvoir, jamais je n’ai entendu un ecclésiastique du Grand Équateur, sauf le Cardinal MALULA qui est Mongo par sa maman, dire du mal de MOBUTU. Ils étaient farouches contre ceux qui critiquaient MOBUTU.
Avec KABILA au pouvoir, les ecclésiastiques de l’Est étaient opposés aux critiques contre le régime et les politiques de KABILA: Bras de fer des uns contre la CENCO, contre le cardinal Frédéric ETSOU, contre le cardinal MONSENGWO Laurent. Aujourd’hui le même aveuglément semble présent à l’espace Grand Kasaï.
Les faveurs matérielles, les origines de nos dirigeants politiques et ecclésiastiques ne peuvent pas tuer notre bon sens critique, notre responsabilité en tant qu’intellectuels.
Le contrôle ou audit du fichier électoral a été le cheval de bataille de TSHISEKEDI Étienne. L’OIF avait déjà audité dans le passé le fichier électoral. Rien de nouveau ni contre le Président de la République si la CENCO exige aujourd’hui l’audit du fichier électoral.»
DONT ACTE.
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