C’est avec scepticisme que l’opinion rd-congolaise suit les dernières nominations en cours au sein des services de sécurité.
D’ores et déjà, l’on peut affirmer sans risque d’être contredit qu’elles interviennent, et ce n’est pas fortuit, au lendemain de deux événements importants :
-primo : le triste assassinat de l’honorable Chérubin OKENDE SENGA, député national élu de Lukunga à Kinshasa, Ministre honoraire aux Transports, Voies de Communication et Désenclavement qui était également le porte-parole du parti cher à Moïse KATUMBI CHAPWE, Ensemble Pour la République.
Avec ce spectacle macabre, sinon inqualifiable d’un corps sans vie criblé des balles, retrouvé dans sa voiture jeudi matin 13 juillet 2023.
Tandis que la veille, son enlèvement « supposé » a été largement signalé dans toutes les sphères politico-sécuritaires du pouvoir subitement aphones et des organisations de défense des droits de l’homme, à en croire l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice, ACAJ en sigle, chère à Maître Georges KAPIAMBA qui affirme avoir tiré la sonnette d’alarme « y compris par écrit ».
Sans qu’une quelconque disposition n’ait été prise pour prévenir, anticiper et éviter le pire, voire, l’irréparable.
Madame MURIEL RODRIGUEZ alors « Political Affairs Division » à la MONUC HG en juin 2010 avant la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance avait argué au lendemain de l’assassinat de feu Floribert CHEBEYA BAHIZIRE n’avoir pas vu à temps le SMS lui envoyé pourtant dans son téléphone, l’alertant de la disparition de l’activiste qui avait rendez-vous avec l’Inspecteur Général de la PNC. Trop tard : la suite, on la connaît.
« Nihil sub sole novum »: Comme il n’y a rien de neuf sous le soleil, la Police de la MONUSCO s’active en ce mois d’août 2023 dans l’enquête post-mortem sur le triste assassinat d’un homme aux mains nues, investigations sous l’égide du PGR près la Cour de Cassation, alors que cette police onusienne aurait dû apporter son concours pro-actif en amont…
Au demeurant, il est inconcevable qu’il n’y ait jusqu’ici aucune mesure conservatoire prise, un tel assassinat, avec toutes les zones d’ombres qui l’entourent, laissant entrevoir aux yeux des criminologues avertis, les failles ainsi qu’un certain amateurisme-si ce n ’est ici qu’un euphémisme- dans le chef de ceux qui sont censés assurer la sécurité des personnes et leurs biens et qui ont tout l’air « qu’ils n’en démordront pas outre-mesure » !
Sentiment aggravé par des sorties médiatiques déroutantes de ceux dont le silence est la règle d’or, un certain Jules KITENGE s’en donnant à cœur joie comme s’il serait dans le secret d’alcôve.
C’est à croire que l’on voudrait prendre les enfants du Bon Dieu pour des oies sauvages…
Le directeur général honoraire de l’UNESCO Federico MAYOR (1987-1999) disait, non sans pertinence, qu’on peut reconstruire un édifice détruit, mais jamais une vie fauchée. Et qui fait dire depuis: « Plus jamais ça ! »
-secundo : la diffusion à grands renforts de publicité, sur fond des chantages éhontés, en mode « tenez-moi, sinon je fais un malheur » la veille de la relaxe du Conseiller privé du Chef de l’Etat Fortunat BISELELE dit BIFORT du Centre Pénitentiaire de Rééducation de Kinshasa, de quelques-unes de ses frasques, l’exposant ainsi au mépris public, si ce n’est pour l’enterrer moralement et définitivement.
A l’Agence Nationale des Renseignements ou « Alpha Number Romeo », le nouvel « Alpha Golf », entendez l’Administrateur Général est « un vieux de la vieille », barbouze resté terré comme un « Sleeping Agent », un Colonel breveté de la grande Ecole Royale Militaire Belge, tapis en apparence dans l’ombre loin du théâtre des opérations, mais en réalité toujours « branché et connecté ».
Ce qu’atteste l’interview que le Colonel-Docteur Daniel LUSADISU KIAMBI eut à accorder en juillet 2017 au terme d’une visite effectuée en Israël à Jean-Jacques WONDO OMANYUNDU du « Desk Africain d’Analyses Stratégiques ». Entretien exclusif d’où on pouvait lire :
« Au cours de ma carrière au sein des Forces Armées Zaïroises (FAZ), j’avais une proximité avec la coopération militaire dont celle très appréciée de l’Etat d’Israël dans les domaines stratégiques de la défense, de la sécurité, de la logistique et du renseignement.
Par ailleurs, j’ai suivi ma formation de para-commando au Centre d’Entrainement des Troupes Aéroportées (CETA), avec des cadres militaires instructeurs de la coopération technique militaire française qui font partie de mon carnet d’adresses. »
Même s’il est vrai qu’à ce poste, y est généralement placé un Administrateur Principal (AP)-Chef du Département Intérieur ou Extérieur, il est dès lors impérieux que l’on colle à l’AG Cardiologue-Urgentiste, des patriotes qui soient véritablement des fils-Maison, sécurocrates attestés qui ne soient pas, il faut le craindre, « au service de l’Etranger ».
Reste à souhaiter que l’on ne s’arrête en si bon chemin, l’homme qu’il faut devant être placé à la place qu’il faut, le coup de balai être appliqué jusqu’à la Maison Militaire, la DEMIAP et autres secteurs des Services d’Intelligence.
Quant à l’ancien Juge à la Cour Constitutionnelle, Docteur en Droit Public, le professeur Jean-Louis ESAMBO KANGASHE, nul ne saurait douter ou remettre en cause ses compétences scientifiques avérées, y compris en matières électorales: aujourd’hui le désormais « Spécial » Conseiller Spécial du Chef de l’Etat en matière de Sécurité.
Dans les milieux de l’Université de Kinshasa où il vient d’exercer comme Doyen de la Faculté de Droit, on rappelle néanmoins ce clash resté célèbre l’ayant opposé à grands bruits à son Chef du Département de Droit International Public.
Qui ici sans langue de bois avait jeté un véritable pavé dans la marre, dans un brûlot tristement célèbre daté de février 2022, appelant le Doyen de la Faculté de Droit à démissionner de cette haute charge académique.
Sans pour cela qu’il y ait place à un règlement des comptes ou à une chasse aux sorcières, personne n’a intérêt que les nouvelles nominations, comme les précédentes ne fassent à nouveau flop.
Touchons du bois.
A suivre.
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