La triple mission assignée à toute université en République démocratique du Congo est l’enseignement, la recherche et le service à la communauté.
Cependant, celle-ci peine à se matérialiser dans la pratique, « l’essaimage » des universités et autres instituts supérieurs, sachons raison garder, étant un tort fait à la res publica du fait de ses effets contreproductifs.
Jadis fleuron, référence et repère au centre de rayonnement du continent africain, l’université rd-congolaise offre désormais au monde, l’image d’un dépotoir d’où l’on déverse sans ménagement la jeunesse, pourtant l’avenir de demain.
Cette mère nourricière qui devrait être une Eglise au milieu du village, la flamme lumineuse resplendissante qui illumine le monde ou la cité; l’oriente en y apportant ce qui doit constituer le meilleur des ressources du présent et du futur, l’université se fait plutôt niveler par le bas par une masse informe parfois infâme sans âme, cette pègre de la plèbe qu’est le « vulgus » de nos pères latins.
On allait à l’université comme au sommet d’une montagne, ce haut lieu de la connaissance, de la morale et de l’esprit : « Komata Ngomba » au propre et au figuré traduisait l’ascension vers la colline, jadis « inspirée » mais désormais « désacralisée ».
Tant dans le public officiel que dans le privé « stricto sensu », l’université n’est plus ce temple modèle, encore moins le miroir, mais le carrefour d’antivaleurs et autres maux qui rongent la société d’aujourd’hui.
Des Recteurs dans l’officiel, muent en chefs des clans et des tribus, chargés de veiller aux intérêts de la coterie tribalo-ethnique de tous les ressortissants du village et de la famille, oubliant la mission première qu’est la pleine disponibilité au service de toute la communauté nationale voire internationale dans sa diversité.
Des professeurs coalisent pour la défense des intérêts de leurs progénitures appelées à les remplacer, les enfants des pauvres livrés à leur triste sort ne sachant à quel saint se vouer, sans qu’il y en ait qui plaident leurs causes dans cette nouvelle configuration sociétale faite de castes et de loges « ésotériques » au sens le plus large où n’entre pas qui veut.
Des universités « Ligablo » -pour parler de ces boutiques familiales où ne compte que le profit personnel- se retrouvent aux mains inexpertes des « Fondateurs » patentés, le corps enseignant, académique, administratif et ouvrier sacrifié, sinon laissé-pour-compte, avec des grilles des cotes traficotées et manipulées à qui mieux mieux, restant ouvertes quelques passerelles par où transitent des passe-droits tolérés pour maintenir les bêtes des sommes en sursis dans la survivance végétative.
Il s’agit de faire semblant ou de fermer les yeux, la machine de la corruption tournant à plein régime, l’essentiel pour les étudiants étant de réussir à tous les coups et à tous les prix, pourvu que chacun y trouve son compte. Ainsi, les vaches sont bien gardées.
Au niveau des universités privées communautaires, confessionnelles ou laïques, des efforts remarquables sont plutôt consentis afin de redorer le blason terni de nos Alma Mater.
Toutes devant cependant faire face et lutter contre la tribalité avec cette vulgarité ambiante qui croit qu’il faille imposer dans la haute direction de ces bosquets de la science, des ressortissants originaires de telle tribu ou de tel clan.
Des esprits retors estimant que si l’université se retrouve géographiquement dans leur patelin, il va de soi que la direction doit en revenir exclusivement aux originaires, oubliant que la science, comme l’eau, est inodore, incolore, insipide.
Et que la charge de si hautes fonctions au niveau des universités infère qu’il n’y ait pas d’état d’âme, la science étant universelle.
Le Conseil d’Administration de l’Université Kongo…
Faute de s’y plier, l’université n’est plus ce haut lieu sanctuarisé de l’enseignement, de la recherche et de service à la société, mais un champ où ça tire partout à balles réelles, et les compétences, mises à rude épreuve.
Avec pour autres conséquences, des professeurs aigris qui se rabattent auprès des troubadours analphabètes devenus des griots chargés de distiller et de porter haut, via les médias et les réseaux sociaux, les messages triviaux et tribaux, ataviques, obscurantistes et xénophobes de haine, d’intolérance caractérielle tout à l’opposé de la rationalité qui rappellent, fort malheureusement des luttes intestines de la période des indépendances.
Une absence de solidarité à la base du sous-développement de nos contrées, en dépit de la présence d’universités porteuses d’innovation et d’initiatives résilientes.
Alors que, ô paradoxe, la devise de l’Université Kongo demeure : « Excellence- Solidarité-Développement ».
Université Kongo : pour une lutte contre les antivaleurs et pour la « vérité des urnes »…
Le Professeur Odilon GAMELA NGINU est l’actuel Recteur de l’Université Kongo. Celle-ci a été créée voici 23 ans. Economisme de renom et de première force, l’homme qui a une expérience cumulée d’une cinquantaine d’années comme Enseignant des Universités est sortie de ses gongs au cours d’une Emission intitulée « Actu de Province ».
NPM: Le Ministre de l’ESU MUHINDO NZANGI BUTONDO et le Recteur de l’Université Kongo le Professeur ODILON GAMELA NGINU
C’était l’occasion pour lui d’ apporter quelques précisions, saluant au passage les efforts inlassables que déploie, non sans anicroches, le Doyen de la Faculté de Médecine sise à Kisantu, qui, il y a peu, exercait les charges de vice-Doyen mais aujourd’hui « élu » par ses pairs « à l’unanimité des voix », tant il était le seul compétiteur, l’un des rares Ophtalmologues de renom que compte le pays, voire le continent, le Doyen actuel: le Professeur Docteur Moïse MVITU MUAKA.
Le ci-devant Doyen de la Faculté de Médecine de l’Université Kongo / Campus de Kisantu, le Professeur Docteur Moïse MVITU MUAKA connu pour être le champion de la « Vérité des urnes », entendez: « La Vérité des cotes » sans tripatouillages!
Devant gérer avec tout son décanat sous l’œil du Comité de gestion et celui du Conseil d’Administration quelques 264 étudiants en Médecine, l’homme connu pour sa rigueur hors pair, travailleur acharné n’entend pas inventer la roue certes, mais tient cependant à innover en expurgeant cette Faculté des bois morts et des antivaleurs.
Avec pour conviction que l’on ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs.
Le Doyen qui dans un entretien à bâtons rompus a tenu, lui aussi à mettre les points sur les « i » , à l’avantage de dissiper quelques malentendus malencontreux qui ne seraient que l’œuvre de ses détracteurs qui aboient, pendant que lui, telle une caravane, passe et poursuit son bonhomme de chemin sans désemparer.
Contrairement à ceux qui avancent la thèse d’une prétendue « Troisième session », le Doyen affirme qu’il n’en est rien.
Mais qu’en conformité avec le système LMD qui prévoit l’évaluation par une Session Principale et celle de Rattrapage au terme de chaque Semestre autonome, le constat fait du taux plutôt élevé d’échecs, l’initiative d’une Troisième Evaluation de « Sauvetage » est revenue aux étudiants eux-mêmes.
Une sollicitation d’une nouvelle et troisième Session de Rattrapage, transmise préalablement au Comité de gestion qui l’a approuvée, estimant qu’il était de bon droit d’éviter la déperdition académique.
Qu’on se le dise donc: ce sont les étudiants eux-mêmes qui ont sollicité en âme et conscience cette MESURE DE GRACE ET DE CLEMENCE, et fixé le taux de 250 USD pour certaines promotions brassées et ce, au regard du surplus de travail.
Si donc le décanat y a fait suite favorablement, c’est non sans la contrainte d’une harmonisation de diverses promotions en chevauchement, au point d’avoir réussi finalement à les mettre au même diapason, restant sauf le fait qu’ils devraient se plier à une nouvelle charge horaire du Lundi à Samedi avec des enseignements intensifs non stop.
Sans donc vouloir empiéter sur la Norme et la Règle telles qu’édictées par le Ministère de Tutelle, c’était à titre « exceptionnel », dans un temps « exceptionnel » et aux conditions tout aussi « exceptionnelles » que cela a été réalisé. Tant à situations exceptionnelles, des mesures et des solutions exceptionnelles.
Ce qui est vrai et personne ne saurait le nier, c’est que cette Mesure « exceptionnelle » ne s’est pas faite en dérogeant à ce qui est la ligne d’attaque de l’Université Kongo dans sa lutte contre les antivaleurs , à savoir: boucher toutes les voies de « Coulage des cotes » par « LA VERITE DES URNES » ou « LA VERITE DES COTES ».
A savoir que les Professeurs sont contraints de transmettre les cotes à l’issue des sessions d’examens, tandis que ce sont ces mêmes et uniques côtes validées qui sont portées dans les Grilles verrouillées; et par conséquent, les mêmes devant faire l’objet des délibérations.
Voilà qui engage et maintient résolument l’Université Kongo sur la voie incontournable de la lutte contre les antivaleurs. Au grand dam des pêcheurs en eaux troubles.
Mais cela, on peut le dire, n’est pas du goût de tout le monde. Mon œil !
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