Le vin est tiré, il faut le boire et le boire jusqu’à la lie. Comme de la diplomatie ou du Protocole d’Etat, la gestion des foules ou des masses ainsi que la préservation de l’ordre public est un art qui n’est pas à la portée du premier venu. Faute de l’avoir à l’esprit ou de feindre de l’ignorer, tout pouvoir en fait les frais en en payant cash le prix fort.
La présence d’Alexandre BENALLA au cours des manifestations réprimées avec une extrême et rare violence aux côtés des forces de police françaises avait porté un sacré discrédit à Emmanuel MACRON le pote-son pote- en même temps « Chargé de Missions » à l’Elysée au point que l’homme d’affaires dût être sacrifié, ayant mal évalué la frontière entre le privé familier contractuel ou amical et l’officiel étatique.
Le Communiqué aux allures d’autosatisfaction dithyrambique triomphaliste tout à l’opposé du sentiment du devoir bien accompli signé de la main du Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa à l’issue de cette marche d’opposants parle malencontreusement de « quelques dérapages commis par certains policiers ».
Le document prend la précaution de ne pas évoquer la présence à côté de ceux-ci, d’éléments des troupes armées, des militants bardés « BRIGADE SPECIALE DE L’UDPS FORCE DU PROGRES », cette nouvelle Milice non officielle de l’UDPS le parti présidentiel constitués d’hommes armés des gourdins et d’armes blanches dont des « machettes » brandies au vu et au su de tout le monde.
Véritable apologie du crime, c’est à la fois ici une négation de l’existence de l’Etat dans ses fonctions régaliennes républicaines essentielles.
Et le régime actuel sous Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo traînera longtemps ce boulet qui lui collera à la peau.
C’est pour l’avoir bien compris que le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, l’activiste de renommée mondiale Paul NSAPU a rappelé les rudiments abécédaires de la protection et de la préservation des droits humains au Général Sylvano KASONGO devant ses troupes quelque peu médusées, certains d’entre les plus violents de ses hommes des rangs, conscients de leurs forfaitures en fuite, s’étant illustrés scandaleusement en portant l’estocade jusqu’aux parties génitales intimes des victimes aux mains nues clouées au sol sans aucune arme défensive.
Le Président de la CNDH l’activiste mondialement reconnu Paul Nsapu
Et le cas de ce Mineur battu et traîné comme une bête de somme hantera longtemps les esprits tant à l’interne qu’à l’international.
Sans doute qu’ABED ACHOUR attend, embusqué, l’occasion de s’en saisir pour s’attirer, adoubé par le haut, la sympathie naïve d’applaudisseurs patentés en perpétuel beuglement tels des moutons de Panurge comme savent le faire les amuseurs de galerie et de la Cour du Roi, chasseur des primes assermenté devant l’Eternel tirant toujours profit d’occasions survenues pour se faire une publicité gracieuse sur fond de la misère d’autrui.
Un abus de pouvoir ignominieux inqualifiable, voire inimaginable sinon inacceptable dans les rues d’une capitale réputée paisible, sauf par d’escouades des KULUNAS de l’ombre « officialisés » par un pouvoir d’Etat…
Ombre et Pénombre de tout quelconque pouvoir autocratique « totalitaire » « aux abois » selon Hannah ARENDT dont on sait où il prend racine mais dont on ne sait jamais où il finit.
LECONS DE L’HISTOIRE…
Comme ce fut pour feu le Maréchal MOBUTU qui a vu son régime honni et banni s’effondrant comme un château des cartes pour le crime prétendu du seul et unique étudiant assassiné sur le campus de l’Université de Lubumbashi…
Avec pour seule tombe attestée, l’épitaphe de l’illustre « ILOMBE ILUMBE », feu le Gouverneur de Province du Katanga d’alors, Louis-Alphonse KOYAGIALO NGBASE TE GERENGO trainera longtemps, jusqu’à sa dernière demeure, la responsabilité civile et pénale , Commanditaire Intellectuel et donneur d’ordres des tristement célèbres Massacres d’étudiants de l’Université de Lubumbashi survenus sur le campus de l’Université du 11-12 mai 1990.
En effet, tout est parti d’une expédition punitive par un escadron de la mort envoyé expressément de Kinshasa sous la consigne non violable de « LITITI-MBOKA » par le pouvoir du Maréchal –Président MOBUTU dont le Discours larmoyant resté célèbre par son « Comprenez Mon Emotion » n’avait pas encore fini de résonner dans les oreilles des Zaïrois au lendemain de la date historique du 24 avril 1990.
Les démentis qui suivirent cet odieux crime d’étudiants aux mains nues n’y changeront rien.
L’Editeur du quotidien « Le Potentiel » Modeste MUTINGA MUTUISHAYI en Professionnel aguerri et Chevalier de la Plume incontesté devant l’Eternel s’étant rendu dans les hôpitaux et autres Centres de Santé de Lubumbashi ; il s’y était moulu sous une fausse identité dans un blouson d’un Médecin de la GEGAMINES consultant les victimes, stéthoscope au cou.
Il aura eu le sacré avantage exceptionnel de recueillir en prime les témoignages émouvants de première main, assortis des clichés irréfragables des victimes.
Ces preuves irréfutables cloueront définitivement au pilori, le régime mobutien décadent au lendemain de la démocratisation à deux puis à trois partis avec l’ouverture syndicale qui n’avait jusque-là que l’unique Centrale Syndicale, l’UNTZA sous KOMBO TONGA BOOKE.
L’enquête journalistique de Modeste MUTINGA MUTUISHAYI sonna, tel un tocsin, la fin de règne d’un régime que l’on croyait éternel et indéboulonnable.
Et lorsque la Commission d’Enquête Parlementaire avec à sa tête la députée élue de la Ville-Province de Kinshasa l’Honorable ISALU jadis appelée « la Mère Courage » se rendra par la suite à l’UNILU, la messe pour Mobutu et les siens était dite, et l’antienne du requiem, chantée pour la mise en terre définitive en cette année 1990.
Le pouvoir venait de quitter le Maréchal-Président avant que lui Mobutu ne quitte le pouvoir. Savoir quitter les choses avant que les choses ne vous quittent…
S’ensuivra un célèbre et retentissant Rapport des Nations Unies, les USA en tête avec à la clé, un chapelet des violations massives et graves des droits de l’homme.
Pour d’Experts formés aux Mécanismes Nationaux, Africains et Internationaux de Monitoring des violations des droits de l’homme, le régime de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, après les actes d’une telle barbarie en pleine capitale et en plein jour alors que le Parti UDPS est réputée depuis sa création par les 13 Parlementaires pour sa ligne non-violente venait de franchir la ligne rouge. Et le mal, fait.
Tous ceux qui ont crû, sous la férule d’un extrémisme taliban-concept à la mode- plus que zélote, sinon outré par la perpétuation de tels actes vouloir l’aider à conserver et à protéger son impérium « négocié pourtant à l’africaine »-Secret de Polichinelle-viennent de le pousser à la faute tant, vérité de Lapalissade, aucun pouvoir n’est éternel, inamovible « ad vitam aeternam ».
Il est de notoriété scientifique que tout pouvoir de type despotique renferme toujours en son sein les germes de son autodestruction, à en croire la dialectique hégélienne de la Marche de l’Esprit.
Tel d’un vrai Manager ou d’un Economiste qui sait tirer du peu dont il dispose les meilleurs profits des ressources a minima, un Leader Innovant Entreprenant parce qu’averti, sait tout aussi bien capitaliser et mettre à son avantage, les meilleurs des profits à engranger en exploitant à son compte, toute quelconque opportunité, minime soit-elle.
Autrement dit, une petite erreur de parcours stratégique peut faire perdre à un pouvoir tout ce dont il venait d’engranger quelque temps auparavant.
Pour peu qu’il y aurait quelques stratèges intelligents dans le cercle du pouvoir avec d’hommes qui sachent faire d’analyses la tête toute froide, il eût été plus sage de laisser l’opposition marcher paisiblement à sa guise sur des itinéraires de son choix et constater l’échec ou la réussite d’une telle option.
N’est-ce pas là une erreur d’analyse que d’avoir voulu jouer au « Sergent s’en fout la mort des autres » , cas de ce Colonel à qui l’on avait promis publiquement monts et merveilles voici quelques années et à qui aujourd’hui l’on tient à gratifier d’une montée en grade pour avoir cerné, matraqué sinon maitrisé dans la violence la plus absconde, les manifestants en cette triste journée du samedi 20 mai 2023.
Zeus ne rendait-il pas fous ceux qu’il s’apprêtait à perdre ?
Gare donc à l’ivresse du lait !
C’est à croire que le Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa avance tête baissée dans un combat des gladiateurs, prêt à encaisser tous les coups de ses adversaires tout en déclarant forfait avant même de monter sur le ring. « MASTA AKIMI COMBAT », dirait un vieux lascar kinois.
Qui ne sait que dans le lot de ceux qui ceinturent aujourd’hui le leader Moïse KATUMBI CHAPWE se trouvent d’hommes convertis qui eurent à distribuer des machettes toutes neuves aux jeunes pour semer troubles et désolation à la veille des échéances électorales passées au point que ces nouveaux repentis durent siéger comme des saintes « Nitouche » au parlement rd-congolais ?
Les deux camps adverses, n’ont-ils pas tous été piégés par les mêmes animaux voraces et insatiables de la basse cour qui mangent à tous les râteliers ? Suivez mon regard…
N’est-il pas vrai que ceux qui bombent le torse aujourd’hui dans l’opposition déclaratoire toutes tendances confondues étaient littéralement tous de très haut placés de la stratosphère au sommet de l’Etat congolais avec des fonctions parmi les plus hautes il y a peu?
Non sans y avoir laissé de nombreux cadavres dans les placards de la République…au propre et au figuré !
Qui a intérêt à voir la Boîte de Pandore rouverte ?
N’était-ce pas le lieu et l’occasion de les prendre au piège de leurs vieux démons ?
GENTINY NGOBILA MBAKA : UN GOUVERNEUR ATYPIQUE…
- Faute d’avoir bien géré une cérémonie au Stade des Martyrs de la Pentecôte entre deux ailes salafistes et sunnites musulmanes de la Communauté Islamique au Congo qui se vouaient une haine à mort, il y eut mort d’hommes dont des policiers brûlés vifs sur le boulevard triomphal de Kinshasa. La gaffe était signée « Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa » !
2. Le Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa dut maintenir un concert de l’artiste-musicien Fally Ipupa au stade des martyrs de la Pentecôte pendant que des congolais se faisaient décapiter à l’Est du pays, notamment à Kishishe et ailleurs alors que tout le monde savait de manière certaine que ce concert festif aboutirait à une effusion de sang. Il maintint ce concert en dépit des voix qui s’élevèrent de partout. Le bilan et la suite, on la connaît.
3. Le voilà en face d’une Marche programmée de longue date par l’opposition et qui décide unilatéralement de la reporter avec au finish, leur assentiment.
Malheureusement in extremis, le voici qui aligne en sus de celle convenue de commun accord avec l’opposition, celle de sa propre formation politique et celle de la famille politique à laquelle appartient le Chef de l’Etat.
Au point de leur imposer « ses » itinéraires tout en promettant de déployer des chiens policiers et l’armada de la République, avec les ingrédients d’une répression toute programmée d’avance. La suite, on la connaît aussi.
La particularité ici est cet exhibitionnisme d’une Brigade de l’UDPS signée FORCE DU PROGRES où pour la première fois dans l’histoire de ce pays, l’on a vu dans les rues de la capitale, des policiers, des militaires et des personnes en civil armées des gourdins, d’armes blanches, d’éléments contondants , y compris des machettes brandies par des KULUNAS « New Look » ici consacrés insidieusement comme des forces réservistes du pouvoir d’Etat.
4.Il ne saurait en être autrement lorsque quelques semaines auparavant, on aura vu les images ubuesques d’un député élu, PCA d’une entreprise du Portefeuille de l’Etat chargé de l’encadrement, de la formation et de l’orientation professionnelle des jeunes , INPP pour ne pas le citer, en train d’agresser physiquement un KULUNA visiblement de son obédience sans aucune considération de ses charges d’Etat.
Pas donc étonnant que l’opinion kinoise qui grouille des rumeurs parfois des plus folles aille jusqu’à l’accuser, à raison ou à tort, d’entretenir une Milice composée essentiellement de ces délinquants KULUNA qui selon de méchantes langues, recevraient mensuellement un écot sous la forme d’un solde gratificatoire au nom du réservisme programmatique militant « à la machette » prêt pour la révolution.
Des KULUNA qui seraient appelés chaque fois en renfort et à la rescousse devant tout vent impétueux qui viendrait menacer le pouvoir « Fasciste » d’allure dictatoriale dans ses assises voulues éternelles et pérennes.
Et que de ces pas à la veille de la marche historique de ce 20 Mai 2023, d’aucuns affirmeraient qu’il se serait activement mobilisé dans le coaching psychologique, matériel et financier des ces « FOUS DU ROI » des Temps Nouveaux puisés dans les rangs boueux de ces marginaux tristement célèbres KULUNA qui écument la Ville Province de Kinshasa, recrutés pour les besoins de « La Cause » en vue des corrections exemplaires à l’endroit de tous ceux qui au lendemain, devraient répondre « présents » au mot d’ordre de l’opposition de « Quatre Mousquetaires ».
5. Des pratiques qui s’apparentent de celles qui surfent non loin de la Capitale et sèment la terreur dans ses contrées périphériques, ce dans une indifférence qui laisse toute bonne conscience pantoise.
A croire que tout cela serait le fait d’une praxis d’Etat. A tout le moins « toléré » par les pouvoirs publics.
6. Le pas dans un tel environnement, n’est-il pas vite franchi lorsqu’on sait que l’actuel locataire de la Ville Province de Kinshasa aura été le Gouverneur d’une Province proche de Kinshasa ayant laissé derrière lui, un Territoire de YUMBI ensanglanté avec à la clé, des atrocités entre les tribus BANUNU-BATENDE. Comme si son ombre continuait d’y planer!
Et qui laisse accroire à une réitération transposée mue en un « New Deal » qu’est ce nouveau conflit tribal à la porte de la Capitale autour des terres entre YAKA-TEKE et le paradigme dit des « Mobondo » sorti des Laboratoires du Mal qui ne tarissent point d’imagination en République Démocratique du Congo!
Quelles seraient les raisons d’Etat qui expliqueraient une telle tiédeur de la part des gouvernants ? Faute d’y répondre, nous ne faisons que poser la question.
Voilà qui fait dire aux Evêques de la Province Ecclésiastique de Kinshasa dans leur Message à l’issue de la session ordinaire 2023 à Kenge à la suite de celui du Saint-Père le Pape François : « Retirez vos mains sanguinaires de nos Provinces ! »
En Un, en Cent ou en Mille, tout ceci arrive du fait d’une Police qui est loin d’être véritablement « Professionnelle », à tout le moins « Pas assez Professionnelle» ; de « Proximité » au service de la « Population ».
Qu’en dire lorsque des grades s’y négocient à la tête du client, pratiques pour lesquelles on attend des sanctions exemplaires mais qui tardent à tomber ?
Qui ne peut s’indigner du comportement retors de la Police Spéciale de Roulage sur les rues de la capitale et à l’intérieur du Territoire national sans que l’autorité compétente prenne des mesures correctives thérapeutiques?
A quand les sanctions à l’endroit des Commandants défaillants ici ou là ? Jusqu’où ira-t-on dans ce climat d’impunité institutionnelle et d’accommodation?
Madame la veuve de l’activiste assassiné Fidèle BAZANA EDADI en compagnie de feu Floribert CHEBEYA BAHIZIRE, Edadi dont le corps n’a jamais été identifié, ni localisé…
Comme d’une malédiction, notre pays n’est toujours pas sorti de l’enfer où il se trouve engouffré, n’ayant pas encore réussi à redorer son blason terni depuis le tristement ignoble assassinat de feu Floribert CHEBEYA et Fidèle BAZANA en Juin 2010 dans les locaux de l’Inspection Générale de la Police Nationale Congolaise.
Le Major du Bataillon SIMBA de la PNC sous l’Inspecteur Général le Général John Numbi Banza Tambo Christian Ngoy Kenga Kenga,l’homme qui a tué de sang froid aux mains nues le défenseur des droits de l’homme feu Floribert Chebeya Bahizire en l’étranglant au moyen d’un sachet de marque « VIVA » scotché autour du cou…Un criminel rattrapé et qui croupit aujourd’hui à la prison militaire de Ndolo d’où il a failli s’évader avec la complicité de hauts gradés de forces de défense et de police...
Si donc nous demeurons le ventre mou de la sous-région des Grands Lacs et davantage de la nébuleuse EAC, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, c’est par notre faute et par notre gouvernance.
Le Président burundais Evariste NDAYISHIMIYE l’avait dit à peu des choses près en des termes quasi identiques à haute et intelligible voix.
Et ceux qui ont pris l’initiative pacifique de dénoncer cette léthargie institutionnelle par une marche dans le cadre de l’exercice des libertés démocratiques individuelles et collectives méritaient un encadrement policier citoyen plutôt que le traitement qu’on leur a fait subir.
La dénonciation de la vie sociale dégoulinante en décrépitude ainsi que les conditions d’un processus électoral boutiqué d’avance relevaient de l’exercice d’un droit démocratique civique dans un Etat Républicain de type moderne.
Il faut pour cela que la RDC sorte du statut vénal d’un « pays couché » qui le taraude voici des décennies. « MBOKA EKUFA NA YANGO KALA » a dit urbi et orbi le Garant de la Nation, le Chef de l’Etat, le Président de la République Démocratique du Congo Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Joseph KI-ZERBO dit pourtant dans son livre-témoignage
« A QUAND L’AFRIQUE ? ENTRETIEN AVEC RENE HOLENSTEIN, Editions d’En-bas 2013 :
« Si nous nous couchons, nous sommes morts ! »
VIVEMENT « Debout Congolais » !