Les universités de la RDC pèchent la plupart du temps, depuis un certain temps, voire depuis tous ces derniers temps par des antivaleurs qu’il serait oiseux de ressasser.
Mais force est de reconnaître que l’une des plus viscérales d’entre elles demeure « le tribalisme » dans sa version « cotérique » tel que l’avait jadis dénoncé, à haute et intelligible voix, le natif de la Mongala feu le Professeur Marcel Antoine Lihau Ebua Libana la Molengo, le parti UDPS dont il était l’un des Fondateurs emblématiques s’étant de façon outrancière illustré dans ses travers tribalisants des plus cotériques.
« Ba coterie na bango », avait-il clamé urbi et orbi.
Preuve s’il était encore besoin que « la coterie » est le péché-mignon devenue une seconde nature du parti avant-gardiste et fille de l’opposition « Union pour la Démocratie et le Progrès Social » qui, même au strapontin du pouvoir d’Etat, peine à se défaire du vieil homme, étant entendu qu’à chasser le naturel, il revient au galop.
Les universités rd-congolaises, point n’est besoin de le rappeler n’existeraient que de nom, au point qu’à ce jour, il n’existe aucune université susceptible de montrer patte blanche en attestant qu’elle serait totalement « clean » en termes de conscience professionnelle, d’éthique et de déontologie, en face d’étudiants aux niveaux inclassables.
Les universités se sont constituées en castes où « échouer » est devenu un concept banni, l’étudiant devant réussir à tout prix et à tous les coups, au propre et au figuré.
Après l’essaimage raté des universités par feu le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire le bâtonnier Pascal Ndudi Ndudi yi Buloko dont on ne cessera de regretter la mesure irraisonnée, prise de manière abrupte sans aucune étude préalable de faisabilité, il n’est pas faux d’affirmer qu’il y en ait dans ces fourre-tout d’universités inutilement pléthoriques qui ne mériteraient nullement le droit de prétendre à l’existence.
Sinon par le raccourci des sommes d’argent liquide reversées gracieusement aux retro commissionnaires patentés de nos ministères de tutelle, lorsque d’autres ne transitent pas simplement par des juridictions putatives asservies parce que mises au pas, question de laisser-vivre ou survivre toute petite boutique selon le principe sacro-saint kinois : « A chacun son ligablo » !
Certains étudiants incapables parfois d’écrire leurs propres noms ou de soutenir un travail de fin de cycle mais qui réussissent, miraculeusement avec des scènes surréalistes voire, ubuesques, minables et médiocres bambins que des parents applaudissent anticipativement sous des vivats fracassants et assourdissants des antiennes du type « Alongi na Ye, Alongi na Ye ».
Sans doute pour se faire bonne conscience, avec au finish, des « Distinctions » clés en mains « grandes » ou « petites » mais qui n’en sont pas, les pré-défenses devenues des marchés noirs où tout se règle à l’avance.
Au sein des Facultés de Médecine à titre exemplatif, des Recteurs Magnifiques, tels des « Deus ex Machina » avec la collaboration coopérative des Chefs des Travaux ou des Professeurs non attitrés, y compris avec la bénédiction complice des Présidents des Conseils d’Administration, non sans mépris, n’hésitent pas à tripatouiller les côtes des étudiants non méritants. Parfois en composant les questionnaires des examens en lieu et place des professeurs…
Des délibérations qui s’ensuivent étant devenues des « Messes Noires » sous la trilogie argent-points sexuellement transmissibles- coterie.
Ainsi voit-on passer jusqu’en bout de course, des étudiants régulièrement recalés, attestant, sans que personne ne s’en émeuve outre mesure, du degré bas, voire en dessous de zéro, de l’état déliquescent avéré du système éducatif rd-congolais.
Pas donc étonnant que par ce traitement auto flagellant, la RDC devienne la risée du monde, jadis la référence qualitative au Top One en matière de la recherche, ses institutions d’enseignement universitaire ayant été parmi les meilleurs du Continent et de la Planète.
Autres temps, autres mœurs…
La coterie est devenue ce mal qui a fini par gangrener peu à peu nos institutions d’Enseignement, de l’Education et de la Recherche.
Du fait de l’appartenance de tel Recteur nommé d’une telle aire géographique culturelle connue, d’autres après lui, du fait de la même appartenance ambitionnent d’occuper tous les postes, tout en marginalisant de façon discriminatoire, on s’en fout, les chercheurs et professeurs d’autres aires.
Ce qui n’est pas sans choquer toute bonne conscience, surtout lorsque l’institution Universitaire de portée universaliste et nationale se trouve géographiquement située dans une aire comprenant majoritairement des chercheurs de l’aire « autre » et marginalisée que celle du Recteur. Trouvez l’erreur !
Ce qui, mutatis mutandis, ne doit pas être une raison ou une excuse pour des comités de gestion d’universités « autres », chacun donnant l’impression de n’œuvrer que pour sa chapelle, avec cette trivialité ambiante de « chacun pour soi, Dieu pour tous ».
Tout à l’opposé de l’excellence, de la raison critique et de l’universalisme qui doivent caractériser toute intelligentsia galante d’hommes de bonne éducation.
Avec ce clin d’œil partagé par un Libre-Penseur sur la toile qui affirme : « Ainsi que le stipulent les armoiries et la devise de l’Université congolaise : « Scientia Splendet et Conscientia » (Qu’elle resplendisse de science et de conscience) »(Sic).
Philosophiae Doctor
Au demeurant, la course effrénée dans les Facultés de Médecine pour l’obtention de diplôme d’Agrégation étonne car la destination première de l’agrégation, c’est l’enseignement.
Dès lors, il est urgent que toutes les facultés et celles particulières de Médecine adoptent le système LMD, étant donné que toutes les Universités sérieuses de par le monde ont fini par adopter le PhD, entendez le Philosophae Doctor.
Pour rappel, il y a fort longtemps que les belges avaient annulé l’Agrégation, les Francophones ayant tardivement adopté le système LMD.
Avec entre autres exigences qu’un Professeur qui ne publie pas ou plus est un produit périmé, bon à être désactivé, sinon à être placé dans les oubliettes.
Ce qui sous-entend qu’un bon enseignant est celui qui doit partir de ses publications contextualisées, en apportant des solutions utiles à la Nation (Service à la Communauté) selon ses recherches et la problématique, tout en abandonnant tout ce qui est « coterie ».
A bas donc les Professeurs par procuration !
Post-scriptum
Dans la plupart des pays africains visités « de jour » par le Président français Emmanuel Macron, -sauf cas exceptionnel de l’Oiseau de Minerve dont le Philosophe allemand HEGEL dit que « Ce n’est qu’au début du crépuscule que la chouette de Minerve prend son envol » et donc à la tombée de la nuit-, outre qu’il soit parfois allé en « boîte de nuit », c’est généralement devant d’ auditoires d’étudiants triés sur le volet qu’il a souvent été convié pour son grand oral.
C’est donc là où le Président maçonnique aurait dû être envoyé prendre son baptême de feu, si tant est que nos « Services » avaient été suffisamment inspirés, afin d’y affronter la réalité rd-congolaise par le biais d’une jeunesse qui aurait dû prouver à la face du monde de quoi elle était capable.
Ce n’était donc pas dans ce bas-fond d’un bistrot de « Bandal, c’est Paris » y déguster de la bière « Castel » « à la française », aux côtés d’un Ministre de la Communication ici pris pour témoin aux antipodes narratives d’un pays agressé et d’un Musicien qui baisse sa culotte par derrière qu’il fallait convier un Président qui ne se le permettrait pas devant le Président russe.
Il ne manquait plus que ’Arsenal ou PSG du Killer Kagame « au festin » ou « à la sauce » des jouisseurs, alors qu’ un auditoire d’étudiants rd-congolais » aguerris auraient sans aucun doute « corrigé » le spectacle désolant offert par un guignol de la France-Afrique venu faire la Morale à un Président « élu » et « en fonction » en qui le jeunot Président a méconnu toute légitimité et toute légalité. Sacré Macron !
Des mesures draconiennes auraient dû suivre pour débarrasser le plancher de tous ceux qui n’ont pas pris la mesure anticipative de cette visite d’un « Micron » notoirement connu pour être un champion toutes catégories ès « Donneur des leçons » et un « Egratigneur » hors-pair, sauf pour ceux qui y ont vu un verre à moitié plein.
Raté. On a offert au « petit » et « micron » Macron, l’occasion de faire son show en plein jour, de rééditer son exploit à « Bandal, c’est Paris » et de filer à l’anglaise la nuit.
Comme si Macron s’était dit en lui-même qu’il n’y avait rien à attendre de nos étudiants et de nos universités, au regard du « degré zéro » de nos Alma Mater. Laissons la coterie de côté et tout ira pour le mieux!
A bon entendeur !