Le Président Général de l’ABAKO ci-devant député provincial élu du territoire de Madimba et président honoraire de l’Assemblée Provinciale du Kongo central donne sept (7) raisons majeures qui, selon lui, militent en faveur de l’obtention de la carte d’électeur qui demeure un devoir civique pour tout patriote digne de ce nom.
Pour lui, ce geste est l’affirmation du pouvoir que détient le souverain primaire (1) ; à sanctionner ses dirigeants (2) ; à renouveler le mandat de ceux ayant rendu de bons et loyaux services (3) ; une occasion de pourvoir à une bonne représentation à la députation provinciale (4) ; de conserver ou de majorer le quota des sièges à la députation nationale(5) ; de soutenir la liste de votre parti politique(6) et de disposer d’une carte d’identité, ce, jusqu’à nouvel ordre.
S’étant lui-même fait enrôler à titre d’exemplarité pour cela, le Président Général de l’ABAKO Pierre Anatole Matusila a battu le rappel de ses troupes à la base toutes mobilisées afin qu’elles ne restent point en marge de cet exercice civique et patriotique, tant enseigne-t-on en science politique que si vous ne vous occupez pas de la politique, la politique elle s’occupera de vous.
Cher tous, j’aimerais partager avec vous l’essentiel du contenu de mon adresse à la population de notre secteur pour la campagne d’enrôlement à la suite de ma dernière descente à Kibambi pour l’obtention de la carte d’électeur. Chacun pourra l’enrichir à sa manière pour récolter une grande moisson dans notre circonscription électorale de Madimba.
Voici les 7 raisons qui militent en faveur de l’obtention de la carte d’électeur
1. Affirmer votre souveraineté,
Le peuple est le souverain primaire. L’affirmation de cette souveraineté peut prendre plusieurs voies et s’exprime généralement par le referendum ou par le choix des nouveaux dirigeants. En RDC, la participation au processus électoral n’est possible que par l’obtention de la carte d’électeur. Le choix des nouveaux dirigeants est à la fois un droit et un devoir. C’est l’affaire de tous. Personne n’a le droit ni d’être exclu, ni d’exclure l’autre et encore moins de s’exclure soi-même. Cela nous impose de renoncer à l’indifférence et au désintéressement de la chose publique pour s’impliquer dans la vie politique de notre pays. En démocratie, la déchéance de l’individu se traduit, par l’abdication de son rôle dans la gestion de la cité. La politique doit cesser d’être l’affaire de l’élite seule ou de quelques politiciens pour devenir celle de l’ensemble des habitants de la cité. L’homme ou la femme qui se désintéresse des affaires de l’Etat devient un(e) citoyen (ne) inutile. Ne devenons pas des citoyens (nes) inutiles.
2. Sanctionner les mauvais représentants du peuple, L’élection vous permet de sanctionner les mauvais mandataires; les démagogues, les incompétents, les carriéristes de la politique qui prennent le pays en otage et s’imposent comme maître de notre destin, ou ceux qui ne tiennent pas leurs engagements ou leurs promesses électorales. L’exercice démocratique ne nous donne toujours pas nécessairement des bons dirigeants, mais il nous permet de les renouveler à plus ou moins brève échéance. L’élection constitue un rendez-vous important pour « dégager » les médiocres et les remplacer par ceux qui incarnent une nouvelle espérance. Votre voix est très précieuse. Ne la gaspiller pas inutilement. Faites-en un bon usage au moment opportun.
3. Renouveler le mandat des bons et loyaux serviteurs du peuple,
Les bons serviteurs du peuple sont les véritables porte-paroles des hommes et des femmes en quête de justice et du bien-être dans leurs circonscriptions électorales. Ce sont les entrepreneurs politiques. Ceux qui agissent pour le changement et la création de la valeur ajoutée pour le peuple. Ils méritent le renouvellement de votre confiance. L’obtention de la carte d’électeur devient une excellente opportunité à ne pas manquer.
4. Se pourvoir une bonne représentation à la Députation provinciale,
Chaque année, nos villages se vident de leurs habitants en quête de mieux être ailleurs. Ce désenchantement général de la population, prive nos villages non seulement de la main d’œuvre utile pour le travail productif, mais se répercute malheureusement autant sur le nombre des personnes en âge de voter. Le désintéressement des citoyens pour l’acquisition de la carte d’électeur en plus, accroîtrait fortement cette probabilité. Cette situation aura une incidence négative sur le nombre de sièges à pouvoir au niveau de la représentation provinciale. A titre d’exemple ; la circonscription électorale de Madimba compte 4 sièges pour la Députation provinciale. Le 5è siège, flottant, est attribué au chef coutumier et vacille d’une circonscription électorale à une autre à chaque législature. Pour la prochaine législature, ce siège flottant sera attribué à la circonscription électorale de Kasangulu. Dans la meilleure des hypothèses, Madimba sera à égalité de siège avec Kasangulu si ce territoire conserve ses 3 sièges actuels et, ou à défaut, elle pourra perdre un siège. L’antidote de cette possible dégringolade est l’enrôlement massif des électeurs dans la circonscription électorale de Madimba.
5.Conserver si non majorer le quota actuel de siège à la Députation nationale,
Pour des raisons évoquées ci-haut, nous constatons, à chaque législature, une régression progressive de nombre de sièges à la Députation nationale dans notre circonscription électorale, qui ne compte plus que deux sièges, réduisant du même coup son poids politique par une faible représentation sur l’échiquier national. L’obtention de la carte d’électeur devient une nécessité impérieuse.
6.Soutenir la liste de votre Parti politique,
Un nombre appréciable d’enrôlés apportera raisonnablement des voix à la liste du Parti qui pourra ainsi prétendre représenter un courant d’opinion politique pour faire triompher son idéal.
7. Disposer de la carte d’identité,
Si la méfiance à l’égard des élections persiste malgré tout, chacun de nous a intérêt de s’enrôler ne fut ce que pour disposer d’une carte d’identité. En effet, jusqu’à nouvel ordre la carte d’électeur fait office de la carte d’identité. A l’expiration du processus d’enrôlement, les anciennes cartes perdront leur validité.
Pierre Anatole Matusila, Président Général de l’ABAKO