C’est à pas de sénateur sous l’encadrement de l’honorable Professeur Sanguma Temongonde Mossai le deuxième vice-président du Bureau du Sénat représentant personnel du Président de la chambre haute, le Professeur Modeste Bahati Lukwebo et le coaching de l’honorable Sénateur le Professeur et Ambassadeur Jean de Dieu Moleka Liambi que l’heureux jubilaire octogénaire Hyppolite Ngimbi Nseka a fait son entrée triomphale samedi 17 décembre 2022 dans la salle des promotions de l’Académie des Beaux Arts sise avenue dite de Libération jadis celle du 24 novembre.
Avec dans l’assistance de nombreux invités et personnalités du monde politique, scientifique et académique, religieux et familial, dont d’anciens disciples venus honorer un maître, un modèle, une source d’inspiration, un éducateur, un pasteur, un gardien de la tradition et de la culture, un scientifique éprouvé, une âme bien née dont la valeur n’attend point le nombre d’années, comme pour paraphraser Pierre Corneille dans « Le Cid » ; un bibliothécaire certes, mais une bibliothèque vivante, un prêtre du diocèse de Kisantu, un philosophe congolais…qui aura marqué sa vie des empreintes indélébiles, un formateur et un gagneur d’âmes…
Son évêque Mgr Jean-Crispin Kimbeni Ki Kanda estimant que si la philosophie était un art, alors Hyppolite Ngimbi Nseka est un artiste ; un sculpteur qui aura fait des jeunes aux profils aussi divers que difformes, des œuvres d’art, bref, un potier entre les mains de qui l’argile aura été remodelée ; une étoile, une merveille et une grâce. Et de qui l’on dirait avec Georges Bernanos à la suite de Thérèse de Lisieux: « Tout est grâce » !
Congratulé en ce jour mémorable pour ses quatre-vingt ans d’âge et ses 52 ans de vie sacerdotale et de fidélité au Seigneur par ses anciens étudiants de l’Université Catholique du Congo, parmi lesquels le Sénateur et Professeur de Philosophie Jean de Dieu Moleka Liambi, les Professeurs Arlette Masamuna Silumvumina la première Femme Docteure en Communications Sociales de l’UCC, Lauréate au Concours du Prix « Ma Thèse en 180 secondes » (MT 180) et Frédéric-Bienvenu Mabasi Bakabana; ses amis et divers partenaires rencontrés en divers lieux et occasions durant son parcours.
Un double événement que vient couronner un troisième, à savoir le vernissage de sa dernière publication intitulée « PROPOS INTEMPESTIFS.MON TESTAMENT SPIRITUEL » que le deuxième vice-président du Sénat a eu l’insigne honneur de porter sur les fonts baptismaux.
Mais puisqu’il n’y a jamais deux sans trois, la Matinée d’Hommage Scientifique en l’honneur du Professeur Abbé Hyppolite Ngimbi Nseka EMERITE l’aura été à plus d’un MERITE :
80 ans d’âge bien sonnés, 52 ans de vie sacerdotale, ancien Recteur de l’Université Catholique du Congo, ancien Recteur du Grand Séminaire Universitaire de l’UCC, ancien Recteur du Grand Séminaire de Philosophie et de Théologie Saint Robert Bellarmin de Mayidi, ancien Secrétaire Général Académique de l’UCC, ancien Doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’UCC, ancien Bibliothécaire en Chef ai de l’UCC et à ce jour, Bibliothécaire en Chef du Grand Séminaire Saint Robert Bellarmin de Mayidi dans le diocèse de Kisantu au Kongo Central.
Parcours de combattant d’un prêtre séculier avec une production bibliographique abondante, la dernière publication étant la résultante d’une méditation sous la forme d’une relecture libre sur son cheminement personnel, présenté au cours de cette agapè scientifique sous les fourches caudines du Professeur Jean-Chrétien Ekambo, œil avisé d’un Communicologue qui en fait une contre-proposition, en suggérant qu’il eût été bien indiqué d’intituler les « PROPOS INTEMPESTIFS » en les modérant par des « PROPOS TEMPERES » ! Comme qui dirait : « A consommer avec modération ».
« Du disciple au Maître » : L’Hommage Magistral du Professeur Jean de Dieu Moleka Liambi à l’Abbé Hyppolite Ngimbi Nseka
Partant de Friedrich NIETZSCHE qui est aussi l’auteur du célèbre « Ainsi parlait Zarathoustra », dans son analyse de l’Histoire d’un triple point de vue-monumental, antiquaire et critique-, l’honorable Sénateur et Professeur des Universités, Praticien plutôt féru de Philosophie a tenu l’assistance en haleine dans l’examen de cet autre ouvrage du Philosophe allemand intitulé : « Seconde Considération Intempestive : de l’Utilité et de l’Inconvénient des Etudes Historiques pour la Vie (1874).
Sur la base de cette triple grille de lecture, il en déduit, confronté à la vie du Maître d’Ecole en Philosophie qu’est l’impétrant dans cette cogitation des racines de son histoire qu’il est un défenseur de la tradition et un pasteur intrépide (1), un homme au dévouement exemplaire (2) et un éducateur et un pasteur modèle, un maître et donc une source d’inspiration pour les autres (3).
Qu’en dépit de ses variations identitaires, l’Abbé Hyppolite est demeuré un défenseur passionné et un pasteur fidèle, gardien de la culture et de la tradition (un conservateur) dont l’œuvre mérite d’être perpétuée, l’homme horloge toujours pressé qu’il est demeuré, se caractérisant par cette vertu rare, à savoir la Proximité.
Et qui se définit lui-même comme « un être vivant et adorant », proche de Dieu par la prière et la méditation en communion avec son Evêque, le berger du peuple de Dieu sans lequel, il n’y a pas d’Eglise « Lumen Gentium ».
Le nouveau Maître d’Ecole ici le Sénateur Jean de Dieu Moleka Liambi à la suite du Maître, loin de clore son propos, a aussitôt relancé le débat sous la forme de l’ironie socratique par quelques questions insidieuses :
-Quel est notre rapport au temps qui passe ?
-Sommes-nous pressés, avides d’acquérir des possessions et des choses de l’histoire et de ce temps qui passe ?
-Quel est notre rapport au pouvoir de l’argent et aux fonctions sociales ?
-Sommes-nous dans le présent de l’initiative, sans nous enfermer dans un passé révolu ?
Autant des questions sans réponses laissées à l’appréciation de chacun…
Qui sont autant des perspectives ouvertes par la vie de ce Monument antiquaire et critique qu’est le mythique Abbé Hyppolite Ngimbi Nseka dont on aura appris qu’une publication se trouverait déjà dans le pipeline.
Preuve, s’il en était besoin « que, vieillissant, il fructifie encore » !
Le « Sorbet » du Patriarche Gilbert Kiakwama Kia Kiziki
« C’est une joie et une fierté de m’adresser à mon jeune frère le Professeur Abbé Hyppolite Ngimbi Nseka car je révendique mon droit d’ainesse avec mes 84ans d’âge.
C’est un honneur pour moi de prendre la parole devant des scientifiques et d’autres intervenants.
Souffrez que l’Assistant à l’IRES qui a interrompu l’élaboration de sa thèse de doctorat à la suite des événements pénibles consécutifs aux massacres des étudiants de 1969 prenne la parole au titre d’un « SORBET », entendez cette casse-croute coupe-fin que l’on prend entre deux repas.
S’adressant à l’heureux jubilaire… :
« Que les Kongo sont fiers et très fiers de vous et que vous soyez des nôtres.
Mais seulement une tête comme la vôtre, nous ne pouvons pas la posséder toute seule car elle est au Congo.
Nous, les Kongo sommes très fiers d’apporter notre contribution au Congo.
Selon un proverbe de la sagesse Kongo de nos ancêtres…
« Ba mbuta bawu Vo: « Kiese Kia Buta, Mu Ntima »!
Ce qui se traduit en Lingala facile par : « Elengi ya Kobota, na Motema » !
Et d’expliciter :
« Soki oza na Muana ya Kitoko,
Soki oza na Muana ya Mayele,
Kobelela te na Miso ya batu…
Noki te, bakoliya ye ! Sepela bobele na kati ya Motema.
A l’Heureux Jubilaire :
« Vous êtes devenu un patrimoine national.
Vous êtes une fierté d’être parmi vos amis.
Quand j’entends ce que j’ai entendu aujourd’hui, Je me dis : « Mboka oyo ekokufa te. Le pays ne mourra pas. On en sortira.
Le Congo a toujours été le dernier.
En 1960, nous avons été le dernier, avec à peine 4 ou 5 universitaires.
Aujourd’hui, on en compte dans toutes les disciplines.
Mais ayons confiance en nous. Ayons confiance en nous.
Nous n’avons pas suffisamment confiance en nous.
Et voilà un exemple de quelqu’un qui, de Recteur de l’Université, il retourne comme Bibliothécaire.
Nous devons aussi avoir l’humilité.
Et dire en toute simplicité : « Bravo et toutes nos félicitations ».
Une fois de plus, Congo ekokufa te » !
Le mot du deuxième vice-président du Sénat l’Honorable Sanguma Temongonde Mossai vant le vernissage
« Honorables Sénateurs,
Leurs Excellences,
Révérends Pasteurs, Révérends Abbés,
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Distingués Invités,
Sans toutefois oublier l’Estimé Collègue Professeur Hyppolite Ngimbi Nseka
Bienvenue (à tous) dans ce monde scientifique.
Au nom de l’Honorable Président du Bureau Sénat le Professeur Modeste Bahati Lukwebo qui m’a chargé lui-même de le représenter personnellement pour rendre hommage à l’Abbé qui a beaucoup investi dans le monde scientifique ;
Et je dois aussi vous rappeler que votre parcours ressemble au mien :
« Je suis aussi Pasteur (Théologien) comme Vous,
Professeur Ordinaire comme Vous,
Recteur Honoraire comme Vous.
Tout ce que vous avez déjà investi selon vos disciples me va tout droit au cœur.
Nous sommes inspirés et nous sommes vraiment encouragés. »
Et il ne nous reste plus qu’à baptiser ce livre « au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ».
Recevant des mains du grand couturier congolais OKASOL sa nouvelle toge de Professeur Emérite entouré de ses pairs Professeurs, c’est sous les vivats, les acclamations et les applaudissements frénétiques de l’assistance qu’il s’est présenté, rendant lui aussi en fin de cérémonie l’hommage de toute sa reconnaissance à tous ceux qu’il a connus.
Hommage Mérité au Professeur Emérite de l’INTERSUBJECTIVITE, ce paradigme où le Professeur Communicologue Jean-Chrétien EKAMBO verrait une similitude avec les questions pertinentes méthodologiques « Qui Que Quoi A Qui ?».
Reconnu par son intonation particulière de KIN-SA-SA, sa Thèse restée une référence intitulée « Tragique et Intersubjectivité dans la Philosophie de Gabriel Marcel », Mayidi, 1981, ses pairs le considèrent comme l’un des meilleurs « Métaphysiciens » de l’Afrique noire.
Et qui, comme le premier Président de la République Démocratique du Congo et Grand Chancelier des Universités, Joseph Kasa-Vubu, aura marqué de son empreinte, le fonctionnement de l’UCC par sa gestion plus qu’orthodoxe, au point que d’aucuns le prennent, non sans raison, comme l’un des meilleurs Recteurs africains de l’UCC de tous les temps.
Ad Multos Annos !
Dont Acte.