En Liminaire…
Samedi 17 décembre 2022, lorsque prend fin la cérémonie d’hommage au Professeur Emérite Hyppolite Ngimbi Nseka après l’exécution de l’hymne national, c’est aux officiels selon la Modératrice et Communicologue la Professeure Arlette Masamuna Silumvumina de sortir les premiers de la salle des Promotions.
De l’aveu du Ministre Puela lui-même, aussitôt reconnu, en le dévisageant, Monsieur le Journaliste et Editeur Eugène Ngimbi Mabedo, il a eu un coup de sang glacial, ayant alors fait un clin d’œil malicieux assorti d’un « Bonjour Monsieur » à l’ennemi longtemps recherché qui s’offrait en victime consentante.
Pas loin de croire que le Journaliste était l’homme qu’il fallait abattre à tout prix.
Il s’adressera à Monsieur Théo Bizezila qui le talonnait du dos et d’oreille pour savoir si la personne à qui il venait de dire bonjour tapis dans l’assistance pas si nombreuse d’où il était facile d’identifier les gens n’était pas celle qu’il a vue il y a quelques jours au–dessus d’un Editorial dont la photo ressemblait étrangement à la personne ?
Celle-là dont il avait souhaité avoir des traces, ayant juré sur la tombe de son père qu’il ferait tout pour venger son honneur en faisant arrêter ce journaliste qu’il faille écraser par tous les moyens à sa disposition, devenu en plus Ministre des Droits Humains et donc pouvant user à sa guise des moyens d’Etat…
La photo de famille aussitôt prise devant la salle des promotions de l’Académie des Beaux-Arts, il se mettra en aparté avec Théo Bizezila, les Professeurs de l’Université Catholique du Congo Frédéric-Bienvenu Mabasi et Arlette Masamuna Silumvumina ainsi qu’une autre personne non autrement identifiée.
Aparté transformé en un véritable PC, pour emprunter une expression chère aux forces de l’ordre et de sécurité signifiant tout « Poste de Commandement », leur confiant avoir été en quête de ce fameux journaliste qui s’en serait pris dans ses écrits, sous l’instigation de feu le Gouverneur Jacques Mbadu à la digne mémoire de son défunt père.
Evocation sulfureuse d’un lion rugissant fulminant de rage à laquelle Théo Bizezila proposera, pour tempérer une telle ardeur et une sacrée et sainte colère de son Excellentissime, un règlement à l’amiable en vue d’une réconciliation à venir, ce, sous la forme du Kinzonzi dont le décor devra être planté séance tenante en conviant le « Wanted » journaliste à venir auprès du Ministre « juste pour une première salutation et poignée des mains symboliques ».
De ce pas, il priait le Ministre de se faire un peu violence en acceptant de serrer la main à la personne à qui il aura voué un sentiment de haine vengeresse mortelle, même si le Ministre estimait et affirmait devant eux qu’il ne saurait pardonner à ce Monsieur qu’il voyait enfin en live, ne l’ayant pourtant connu qu’à travers ses écrits.
Monsieur l’Editeur sera approché par Théo Bizezila qui le priera d’accepter l’offre d’une médiation dont il se chargera de planter les contours ainsi que les modalités pratiques d’exécution, en approchant l’aparté du Ministre « juste pour une première salutation et poignée des mains symboliques ».
Ce à quoi Monsieur l’Editeur s’opposera, connaissant le degré de haine que s’étaient voués les acteurs politiques que furent feu Jacques Mbadu et Albert Fabrice Puela pourtant issus du même Territoire de Tshela et du même terroir, la contrée appelée « Tsanga Nord » ou « Kuimba » et qui selon toute vraisemblance avaient des liens de parenté.
Le Ministre des Droits Humains affirmant avoir des liens de parenté, par son père d’une part et par sa mère, d’autre part, à telle enseigne que feu Jacques Mbadu avait eu quelquefois à aider l’actuel Ministre dans le paiement de ses frais académiques.
Il avait d’ailleurs eu à le souligner le 02 juillet 2016 au cours de la rencontre familiale Ne-Kongo, sous les auspices du Patriarche Kiakwama, en la salle polyvalente KYRA à Mbanza-Ngungu, en ces termes :
« Sur le plan familial, nul, à part lui, ne peut se dire plus proche du gouverneur Jacques Mbadu Nsitu ».
Tous deux s’étant pourtant livrés une guerre des plus viscérales qui ne s’est estompée qu’à la mort du premier, le corps de l’ancien gouverneur mort dans des circonstances pas assez élucidées ne pouvant même pas être enterré au milieu des siens, ce, au regard de la haine que lui vouaient de nombreux politiciens du Kongo Central.
Une réticence dans le chef de l’Editeur qui valait son pesant d’or, l’inimitié à l’endroit de la personne décédée ici transposée et projetée à celle de son Conseiller occulte en matière de communication, particulièrement en ligne…
A qui le successeur du défunt gouverneur, Cyprien Atou Matubuana Nkuluki refusera de payer les indemnités de sortie alors qu’il recevait régulièrement ses émoluments de la ligne officielle des crédits à la comptabilité publique du gouvernement provincial, l’ordonnateur des dépenses par ses signatures faisant foi.
Preuve de la haine que se vouent les acteurs politiques rd-congolais du Kongo Central qui ne vivent que des coups bas et des peaux des bananes, lorsqu’ils ne s’éliminent pas physiquement…
Cas de l’honorable Albert Nsimba Nsukami ce député provincial assassiné chez lui dans sa résidence de Matadi devant sa femme et ses enfants le 15 aout 2020 par des hommes cagoulés visiblement armés et instrumentalisés par des adversaires politiques, l’affaire classée sans suite sans qu’il y en ait dans la stratosphère politique Ne-Kongo pour réclamer la vérité autour ! « Et les chiens se taisaient », pour paraphraser Aimé Césaire dans l’une de ses tragédies !
« Je sais, dit Monsieur Théo Bizezila, mais acceptez mon offre de médiation et d’intermédiation pour qu’on commence un processus et qu’on en finisse dans les jours à venir… »
A quelques pas du PC de l’aparté autour du Ministre, transfusait la colère explosive d’un homme (d’Etat ?) qui refusait de regarder son vis-à-vis face-à-face, droit dans les yeux.
N’était-il pas loin de franchir le Rubicon par des voies de fait ? On ne saurait le dire.
L’Editeur se retirera du lieu, le temps de battre en retraite et baisser la tension vive d’un homme qui était dans tous ses états, bien hors de lui…
Le Ministre poursuivra son monologue sans se faire prier.
Que serait-il advenu si l’homme doublé de l’imperium avait croisé le Journaliste et Editeur en un endroit loin du regard des curieux, avec un bodyguard prêt à bondir au premier signal ?
Que d’hommes ou des femmes ont perdu leurs vies parce que s’étant trouvés au mauvais endroit et au mauvais moment!
Le journaliste burkinabè le Fondateur et Directeur de l’Hebdomadaire « L’Indépendant » Norbert Zongo ; le journaliste jusqu’en 2002 au quotidien « La Tribune » nommé Guy-André Kieffer ; Franck Kangundu dit Franck Ngyke de La Référence Plus assassiné le 3 novembre 2005 à son domicile au quartier Mombele avec son épouse Hélène Mpaka ; Didace Namujimbo assassiné le 21 novembre 2008 et Serge Maheshe assassiné une année plus tôt le 13 juin 2007, tous deux de Radio Okapi…
Dans une chronique au Journal « Le Monde Afrique », Thomas Hofnung, s’agissant de Guy-André Kieffer note que : « Le 16 avril 2004, à la mi-journée, le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer (« GAK ») avait rendez-vous dans le centre d’Abidjan avec l’un de ses nombreux informateurs. Mais sur le parking d’un centre commercial très fréquenté, ce fut des hommes en armes qui surgirent et l’embarquèrent manu militari dans leur véhicule banalisé. On ne l’a jamais revu. » (Publié le 16 avril 2019).
Sans s’avouer vaincu, Monsieur Théo Bizezila reviendra à la charge et priera à nouveau le journaliste qui avait gardé tout son sang-froid pour une nouvelle tentative de conciliation par le biais d’un premier pas via un simple bonjour…
Lui qui a été arrêté manu militari par des barbouzes envoyés jadis par feu le Colonel Charles Alamba Mungako ou qui se souvient des écrits d’un Colonel lui promettant l’enfer sur terre, en a vu d’autres vertes et des pas mûres !
Alors qu’il croyait avoir convaincu le Ministre des Droits Humains d’accepter l’offre de sa médiation, Théo Bizezila se verra contredit net par celui qui a ruminé une haine voici plusieurs années à son endroit.
Justice transitionnelle dont le Ministre des Droits Humains s’est fait le champion?
« Excellence, à la demande pressante de Monsieur Théo Bizezila, je viens juste vous saluer en vous disant « bonjour » ! »
Réplique du Ministre :
« Je disais à tous mes amis ici présents que je ne pourrais jamais accepter la salutation de ce journaliste.
Parce que pour vous, je ne suis pas une Excellence, je ne suis qu’un vaurien, un moins que rien, qu’un vulgaire Monsieur tout le monde dont le défunt père ne mérite ni respect, ni honneur et aucun hommage. Un Père, mon propre papa dont vous avez insulté la mémoire, que vous avez ridiculisé de vos articles écrits…Mon père qui m’a engendré, nourri, m’a fait étudier en payant ma scolarité et grâce à qui je suis devenu ce que je suis aujourd’hui.
Un papa que vous avez traité de n’importe quoi, affublé de tous les qualificatifs, au point que ma mère avait eu à passer une nuit blanche en pleurs à la suite d’un de vos articles écrit avec une méchanceté aveugle et gratuite.
Et je peux vous dire que j’avais juré de vous faire arrêter afin de venger mon père.
Moi, je ne vous connais ni d’Adam, ni d’Eve. »
« C’est vrai, Excellence, on ne s’est jamais rencontré car c’est la toute la première fois qu’on se retrouve l’un en face de l’autre », répliquais-je.
Le Ministre des Droits Humains de renchérir :
« C’est vrai. Aujourd’hui je suis un Ministre, mais demain ce ne sera sans doute pas le cas car ce sera la fin d’un mandat (Un peu comme le chante si bien l’artiste-musicien Reddy Amisi « Mandat ya l’Etat pe esilaka »).
Mais vous vous êtes permis une méchanceté gratuite, surtout à l’endroit de mon père ».
Et de renchérir : « Je voulais que Jacques Mbadu change. C’était le sens de mes critiques à son endroit. Je l’avais fait à l’endroit de Déo Nkusu et de Simon-Floribert Mbathsi Batshia. Celui-ci d’ailleurs le prenait bien et du bon côté.
Moi je suis un politique et vous, vous ne l’êtes pas. Vous devriez seulement vous en prendre à moi et à ma personne comme homme politique. Mais au lieu de cela, au regard de nombreux billets de banque dont vous étiez gratifié par feu le gouverneur Jacques Mbadu, vous en êtes arrivé jusqu’à vous en prendre à mon défunt père ».
Et lorsque le journaliste lance : « A tout péché miséricorde », sa réplique est irrévocable: « Non je ne saurais pardonner. A moins que dans les mêmes termes, vous puissiez reconnaître le tort que vous m’aviez fait et que vous puissiez corriger. Le pardon ne peut être accordé qu’à ce prix et de cette façon-là ».
Dont Acte.
A suivre…