Plus rien n’étonne le monde lorsqu’il s’agit des congolais qui, en temps de paix comme en temps de guerre se comportent en zinzins étourdis, sacrés jouisseurs mangeant et buvant, lorsqu’ils n’envahissent les bistrots aux décibels supersoniques.
Même dans le lot de ceux qui devraient pourtant prêcher par l’exemplarité, c’est tout comme, alors que l’heure est grave.
Que dire de ces forums à l’international où les délégations rd-congolaises s’emmènent à 426 et se retrouvent en Post COP avec près de 250 délégués qui disparaissent dans la nature, course porcine des clandestins immigrants à la recherche de la pierre philosophale de la cinquième essence qu’est la quintessence qui se font la belle pour une aventure périlleuse en Méditerranée, du pain béni pour d’esclavagistes d’une traite négrière new look et la preuve si besoin était d’un pays mort depuis des lustres de sa belle mort, le poisson pourrissant par la tête.
Chacun dit s’aligner derrière le Chef de l’Etat, y compris de fervents défenseurs du pouvoir sortant, sorti sans pourtant et véritablement sortir.
Mais pour vrai, les animaux politiques rd-congolais n’en ont rien à foutre, leur alignement tactique ne l’étant que pour les juteux profits qu’ils tirent derrière sa personne, prêts à offrir leurs charmes au prochain au premier coup de semonce.
Contraste d’extrêmes, devenus monnaie courante, tel le plein d’un espace réputé avoir servi d’échafaud, mémoriel de la ballade des pendus d’une pentecôte tristement célèbre avec ce sang qui ruisselle au-dessus des corps y ensevelis à la-va-vite par d’enfants soldats en bottes instrumentalisés par un conglomérat d’aventuriers-Stade dit « des Martyrs »- d’un pays des Martyrs…
Pendant que des hommes par milliers, à ce jour des millions innommables se font taillader les gorges à la machette, voitures rutilantes par-dessus d’émoluments faramineux, avec des mises en place soporifiques pour le moins fantaisistes pendant que les priorités sont zappées dans l’indifférence totale, la nôtre d’abord et celle détonnant d’une communauté internationale sous le commandement d’un portugais qui entend et voit à peine les armes qui proviennent de quelque part et donc de nulle part. Motus et bouche cousue. Silence,Rwanda is killing!
Un enfant accroché à une jeep au péril de sa vie fait le buzz, ayant réussi, parce qu’il voit, lui au moins, avec ses yeux, à attirer l’attention du premier et de la première des citoyens, adoubé par un prestidigitateur enfariné qui y a ses entrées.
Concomitamment, un bloggeur autoproclamé aux allures d’un chroniqueur tard venu dans la noble profession, pas du tout la sienne, est bombardé de la prestigieuse responsabilité de chef de corps dont il est membre entièrement à part.
Carpe diem hédoniste de la nouvelle Nomenklatura faite d’apparatchiks- pour paraphraser Hannah Arendt sur « Les Origines du Totalitarisme »-,cercle restreint des parvenus transits par des raccourcis jusque dans le giron de l’impérium, avec des jeunots imberbes supposés conduire des conseils ou des comités restreints de sécurité dans des territoires, communes et autres mairies, la nouvelle colonisabilité bien en marche sur fond d’une consanguinité de type identitaire.
Sans omettre de mentionner ces mandataires tous partisans chargés de vider les caisses de l’Etat dévoyé, s’il n’est enterré depuis, pays dont l’autre-là dit qu’il n’a ni armée, ni police, bref ni troupes et commandant, et donc aucune population, celle-ci étant prise en otage, asservie , bâillonnée et toute livrée, au propre et au figuré, ne sachant à quel saint se vouer.
Et dont le seul sort est d’être charcutée et saucissonnée par des voisins embusqués, l’autre-là l’ayant affirmé à haute et intelligible voix, sous les contours hyperboliques de la querelle d’enfants autour d’une orange.
« Quand les services de sécurité et de défense n’arrivent pas à mettre fin à la criminalité, ce que les criminels se cachent dans les services de sécurité », disait bien à-propos feu le général Donatien MAHELE LIEKO BOKUNGU.
C’est à croire qu’on aurait reçu mission de casser la baraque avant de la bazarder, le ver qui tue et ronge étant dans le haricot, le mal au cœur de la cité, s’il ne l’est au palais.
Arrêtez avec ces jérémiades lénifiantes, les appels au secours ou de négociations avec ou sans les terroristes qui nous agressent: « le tigre ne proclame pas sa tigritude », disait WOLE SOYINKA , » il saute sur sa proie et la dévore ».
Il y a un temps pour faire la paix et un temps pour faire la guerre, disait QOHELET.
Le narratif en période trouble ne saurait s’acclimater de ce carpe diem détonnant, la situation actuelle appelant des stratégies appropriées sous d’hommes aguerris, tant qui veut la paix prépare la guerre.
A l’ère de toutes les guerres conventionnelles et asymétriques, il est temps de se défaire des chansons et des théâtres « de chez-nous » dits patriotiques comme « Franc Congolais », « Oh ya M’Zee » et autres « Tozangi mayi solo, tozangi bileyi solo po na ba nyangalakata ».
L’heure est au déploiement des muscles et de l’arsenal militaire, en battant le rappel des troupes, exportant la guerre d’où elle serait venue, sans crier gare. Agir autrement est une capitulation et une démission.
Ça y est. Vous y êtes? Nous y sommes !
Circulez ! Il n’y a rien à voir.
Eugène NGIMBI MABEDO
Un commentaire
Bien reçue merci