REMAKE du 15 novembre 2020
L’affaire du «déguerpissement d’anciennes religieuses», abusivement vêtues comme si elles étaient toujours de saintes nonnes sous les ordres n’aura cessé de défrayer la chronique.
Cela d’une part au vu des dénonciations calomnieuses débitées urbi et orbi par ces vierges folles défroquées aux gueules incandescentes n’ayant aucunement leurs lampes allumées à l’endroit de l’Ordinaire du lieu, l’Evêque diocésain ici l’Autorité Religieuse à qui elles doivent soumission par la profession religieuse solennelle assermentée et librement consentie de trois vœux classiques «temporaires» puis «perpétuels» de pauvreté, de célibat consacré et d’obéissance.
Mais d’autre part, par la légèreté dont aura fait montre l’animateur de ladite émission qui, dans un amalgame qui le caractérise , mêlant torchons et serviettes , s’est servi, de sa tenue, de son micro et de sa caméra pour donner libre cours à un chapelet de récriminations contre la prestigieuse Institution qu’est l’Eglise catholique Romaine qui plus que jamais, contrairement à l’air du temps, mérite respect et considération.
Car de manière très amusée et complice avec des attitudes désobligeantes, l’animateur qui s’autoproclame «prêtre» s’est complu à écorcher le blason et l’honneur d’un homme de Dieu, le livrant lui aussi au mépris public sans qu’il ne se soit donné la peine d’obtenir deux, voire plusieurs sons de cloches en les recoupant, avant de servir à l’opinion un produit circonscrit, tamisé et potable. Ce qui évidemment est le propre d’amateurs patentés !
Si une plainte comme cela s’entend a déjà été initiée à l’endroit de cette bande de fofolles étourdies, une autre action en justice devrait logiquement être ouverte à l’endroit d’un pseudo- journaliste qui n’a de ce noble art que l’apparat et le paraître.
Fidèle et Pasteur actif de l’Eglise fondée par William Marrion Branham sous la coupole du Patriarche Baruti, du lot de ces pasteurs d’Eglises qui nous endorment prétendant nous tenir en éveil avec en succédané, des scandales à la pelletée, séquences porno en live, «Sango» sous les oripeaux de l’Eglise Catholique priant ses invités à jurer devant Dieu et devant lui, n’a pas trouvé mieux que d’endosser, comme par effraction, l’habit du moine journaleux. Mais comme dit le proverbe, l’habit ne fait pas le moine !
Demain, comme d’autres dans l’arène politique nauséabonde, il n’est pas exclu qu’il caresse l’idée de se faire nominer député national, le pays ayant opté, en toutes ses nobles professions, d’ouvrir l’espace aux pieds et autres moutons noirs, cas de cet infirmier sans aucune notion abécédaire de l’exercice de la profession journalistique.
Ceux qui, dans les instances de régulation et d’autorégulation rempilent avec des mandats ad vitam aeternam en élevant d’autres à l’honorariat à vie, peuvent-ils expurger la corporation de ces intrus qui ravalent et nivellent la profession par le bas ?
Au pays de la médiocrité ambiante, voire institutionnalisée où des toges sacrées de la carrière professorale sont concédées au plus offrant, il n’est pas étonnant que pareils dérapages et autres inepties envahissent les esprits.
Un peu comme s’il y avait une volonté délibérée de toujours travestir la vérité aux fins d’abrutir la masse populaire sans âme.
Au demeurant, après le coup de semonce asséné au Cardinal Fridolin Ambongo Besungu par un Conseiller du Président de la République à travers un audio devenu viral, le prélat catholique traité de tous les noms d’oiseaux, accusé injustement d’être au service de l’impérialisme, ce fut le tour du Cardinal Laurent Monsengwo de subir l’affront d’autres Conseillers qui ont eu le toupet de tailler bavette pendant que le respectable exégète de l’Eglise Catholique qu’accompagnait l’Abbé Coco était reçu par le Chef de l’Etat, la plus haute autorité du pays ridiculisée par ses propres collaborateurs.
L’Animateur de Bosolo na Politik a cru utile de prolonger lesdites hostilités, profitant du micro pour régler ses comptes à un Evêque au service de ses ouailles dans l’Equateur profond à Budjala au point de profiter du passage du Secrétaire général et Porte-parole de la Cenco l’Abbé Nshole, pour tenter d’opposer la démarche inclusive des hommes d’Eglise pour la consolidation de la paix à celle consultative plutôt limitative du Président de la République.
Etant pris alors qu’il croyait prendre, c’est en direct que l’Abbé Nshole lui a administré la leçon qu’il méritait, les hommes d’Eglise ayant plus d’un tour dans leurs manches.
Les dessous des cartes
Mgr Philibert Tembo Nlandu a succédé à Mgr Joseph Bolangi dont il fut l’évêque coadjuteur.
Master en Théologie, Mgr Philibert Tembo Nlandu de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie (Scheut) a travaillé dans la Pastorale au Japon puis comme Formateur et Professeur à l’Université MarryHill School aux Philippines.
Envoyé à Chicago aux Etats-Unis d’Amérique parfaire sa formation, il sera nommé Supérieur Provincial de Kinshasa, ayant sous sa gestion en cette qualité, l’autorité sur ses pairs Missionnaires CICM présents dans les diocèses de Boma, Inongo, Budjala, Lisala, Basankusu, Mbandaka-Bikoro et Kisangani.
Après son fructueux mandat à la tête de la Province CICM de Kinshasa, il sera envoyé en année sabbatique aux USA.
C’est au regard de ce bilan élogieux dans la conduite des affaires de l’Eglise à la tête de la Province CICM de Kinshasa, notamment dans la gestion des ressources humaines, matérielles, financières, religieuses et spirituelles que Rome décidera souverainement de son élévation à la charge de Berger Episcopal au sein du Diocèse de Budjala, alors qu’il est un natif du Diocèse de Boma, district du Bas-Fleuve dans la province du Kongo Central, admis au sein de la CICM, après de brillantes études au Petit Séminaire de Mbata-Kiela dans le Mayombe.
Comme de ses aînés CICM, il est à compter au nombre des Evêques parachutés, venus parfois mais pas toujours d’un autre diocèse, membres d’une Congrégation au statut d’Institut religieux international ici les Pères de Scheut.
Est-il besoin de rappeler que la nomination par la haute hiérarchie de l’Eglise Catholique Romaine des évêques ayant appartenu à des Instituts religieux a souvent été à la base de certaines frictions avec le personnel diocésain local ?
Mais comme disent les latins, Roma locuta, causa finita : Quand Rome décide, on se plie.
Ses prédécesseurs au sein de la Congrégation ont été confrontés au même dilemme : Mgr Nkinga Bondala CICM, Mgr Matondo Kwa Nzambi CICM, Mgr Fréderic Etsou, CICM, Mgr Jean Mukenge, CICM, Mgr Léonard Kasanda Lumembu, CICM, Mgr Philippe Nkiere, CICM…
Pour vrai, depuis sa nomination comme Evêque du Diocèse de Budjala, il aura été le mal-aimé des prêtres séculiers natifs du Diocèse qui n’ont jamais vu d’un bon œil que Rome leur ait envoyé un Evêque qui ne soit abbé ou père originaire du Diocèse.
Nonobstant le fait que les prêtres diocésains entre eux n’ont pas toujours émis sur la même longueur d’ondes au Diocèse de Budjala, les prêtres séculiers Ngbandi se livrant une véritable guerre des tranchées avec leurs homologues Ngbaka !
Voilà qui explique toutes les misères auxquelles Mgr Philibert Tembo Nlandu a eu à faire face voici 13 ans, question de lui rendre la tâche difficile, voire impossible.
Car pour parvenir à leurs fins, les assoiffés du pouvoir friands des biens matériels temporels tapis dans l’ombre passent par toutes
sortes de montages grossiers et autres machinations afin de contraindre le prélat Nlandu «lent» et «doux » à l’abandon et à la démission.
Et c’est là que se trouve le nœud gordien.
Dans ce qui apparaît aujourd’hui au grand jour, il y a donc la dure et triste réalité de tous ces abbés aigris qui ne jurent que par la libération du siège épiscopal selon le principe «ôte-toi de là que je m’y mette». Pour cela, tous les coups sont permis.
Il y a donc, selon les informations en notre possession, une clique minoritaire de prêtres qui ne supportent pas Mgr l’Evêque à la tête de leur diocèse et qui tirent les ficelles dans cet odieux montage où des naïves ex-religieuses ont été induites en erreur, avec le risque de les voir méditer entre quatre murs, après de sulfureuses déclarations dont elles n’ont pas mesuré l’ampleur.
Au nombre de ces ecclésiastiques dont nous taisons volontairement les noms pour ne pas envenimer la situation, figurent des hommes de Dieu respectables d’apparence mais d’hypocrites pharisiens, certains parfois bardés des parchemins aux frais du diocèse et donc des fidèles, cols pastoraux et croisettes en coin, qui font semblant de soutenir le Prélat du bout des lèvres mais qui sont les véritables artisans de cette scabreuse affaire.
Et qui face à la tournure des événements, plaident subitement par personnes interposées, pour une équité en faveur des ex- religieuses pour une insertion en douceur dans la vie laïque, oubliant que l’ex-Mère Générale n’a rien laissé dans la caisse, ayant liquidé unilatéralement les biens meubles de la Congrégation, au point qu’elle était sur la voie de liquider la maison d’où elles ont été déguerpies. Il y a de quoi les excommunier toutes affaires cessantes.
Comme si cela ne suffisait pas, ces sorcières mal fichues à l’instruction approximative qui vont avoir du mal à trouver des maris preneurs ont poussé leur folie meurtrière jusqu’à solliciter l’intervention du couple présidentiel !
Puisse la CENCO mener à terme les investigations entreprises qui soient assorties des sanctions exemplaires afin d’identifier les têtes pensantes et responsables intellectuels de cette affaire qui a aura sali tout bien compté, l’honneur de l’Eglise Catholique en général, celle du Congo en particulier. Et par ricochet, l’honneur de la femme consacrée ; et celle tout court de nos respectables mamans africaines.
Affaire à suivre.
Eugène Ngimbi Mabedo