C’est à la suite du Christ obéissant que le jeune vicaire de la Paroisse Notre- Dame de Fatima à Kinshasa Gombe, le Révérend Père Boniface Mwawatadi A’ Kongol de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie, cicm en sigle s’envole pour la ville de Gemena dans le diocèse de Molegbe que conduit en bon berger Mgr Bulamatari dans le grand Equateur, une terre qui ne lui est pas inconnue pour y avoir séjourné quelques années plus tôt comme stagiaire.
Le voyage du jeune prêtre scheutiste intervient au lendemain de quatre messes dominicales d’adieux dites d’affilée dimanche 29 mai 2022 en la solennité de l’Ascension du Seigneur auxquelles il était astreint de concélébrer, l’occasion lui étant offerte par son aîné et Curé de la Paroisse Notre-Dame de Fatima, le Père Michel Ekonzo qui y trône, tel le Curé d’Ars voici plus d’une décennie.
Non sans pincement un tantinet douloureux au cœur tant pour lui que pour les paroissiens provenant de quatre coins de la capitale.
Il s’est dit heureux d’avoir presté comme Vicaire dans une paroisse missionnaire d’où il s’est au contraire senti accepté par les fidèles des horizons les plus divers sans distinction des races, des langues, des tribus ou des origines, dans un contexte au Congo démocratique où prévalent moult divisions et autres préjugés.
La Mission elle, estime ce pèlerin de la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ a ses exigences quand bien même il faille se faire à une nouvelle réalité.
Ce qui importe, c’est la foi en la divine providence car tel Christ nous rassemble, à nous aussi d’être des rassembleurs, sans favoritisme, tenant compte des compétences et des talents à faire fructifier pour le bien de tous à travers les petits gestes d’un amour désintéressé, gage d’une fraternité universelle.
Il quitte Fatima sur fond d’un défi majeur à relever, à savoir, sur la base du «Sacrosanctu Concilium», l’une des 4 constitutions conciliaires promulguées par le Concile Vatican II, quitter la tiédeur propre aux habitants des quartiers résidentiels sur les traces d’une vie « à l’européenne », en participant de façon plus active et plus vivace lors des célébrations liturgiques en tant que « Communautés ecclésiales vivantes de base », le rite zaïrois de la Messe, étant inscrit depuis les patriarches Laurent Mpongo, Joseph-Albert Malula, Laurent Monsengwo Pasinya, Abbé Nzenze au patrimoine culturel immatériel religieux devenu commun à l’Eglise catholique, une, sainte, apostolique, universelle ».
« Envoie tes messagers, Seigneur, dans le monde entier ;
Envoie tes messagers, pour qu’ils chantent ta gloire…Alléluia ! »
« Esprit, disent les Saintes Ecritures, souffle de quatre vents »…
Bon vent au Révérend Père Boniface !
Eugène Ngimbi Mabedo