En politique comme dans les arts martiaux, on ne se fait pas des cadeaux même s’il est établi dans la loi de la jungle de nos républiques banananières que la raison du plus fort est toujours la meilleure.Dans l’histoire politique rd-congolaise depuis l’indépendance, les acteurs politiques se livrent une lutte à mort qui n’a pour motivation que les intérêts partisans égoïstes et jamais l’intérêt supérieur des populations. Et au nom de ces rivalités, des crimes des plus odieux ont ainsi été perpétrés, sans état d’âme, parfois avec une cruauté indescriptible. Cas de Patrice-Emery Lumumba dont les yeux furent crévés- mais par qui diantre? Avant de voir son corps et celui de ses compagnons d’infortune être dissouts dans l’acide sulfurique.
Il n’est pas faux de dire que faute de s’être mis d’accord sur les valeurs républicaines irréfragables, le pays de Kasa-Vubu et ou de Lumumba, de Mobutu et ou de Laurent-Désiré Kabila, de Joseph Kabila et ou de Félix Tshilombo ploie toujours et encore sous le joug des forces extérieures qui l’assaillent et l’exploitent.
Tout en en faisant ce ventre mou du continent et de la région alors qu’il aurait pu être cette gâchette gravitationnelle au centre par laquelle la Mère-Africa devrait prendre son envol et correspondre à sa vocation première de berceau et de point d’impulsion de l’humanité. Pays maudit comme décrit comaparativement dans le Mythe de Sisyphe.
Le spectacle que les congolais de la Diaspora offrent au pays de Kimbangu et d’Etienne Tshisekedi est simplement désolant,pour dire vrai, dégoûtant car symptomatique d’une racaille qui ne pense qu’en deçà du nombril et de la libido , partisans du « primum vivere » -d’abord-, « deinde philosophari -après -, jouisseurs enfarinés d’un théâtre bien de chez nous qui gèrent la Res publica en boîtes de nuit, vidangeurs patentés depuis des lustres, ex pensionnaires des geôles pour des crimes de vol, d’escroquerie et tutti quanti.
Qu’on les appelle pompeusement « checkuleurs » est tout, sauf un compliment. Maudite race qui, si l’on n’y prend garde, contribue à la vitesse hypersonique à l’émiettement de cette terre de nos aïeux qui nous relie à nos enfants qu’est la Mère-Patrie, l’encerclement de la RDC par ses frontières poreuses étant le signe avant-coureur d’un pays sous occupation en voie de disparition, lorsqu’elle n’est déjà vendue aux enchères sous diverses hypothèques. MBOK’EKUFA…
Steve Mbikayi Mabuluki-Modeste Bahati Lukwebo : « Je t’aime, moi non plus ! »…
La guerre que se livrent Modeste Bahati Lukwebo et Steve Mbikayi Mabuluki ne date pas d’aujourd’hui. D’aucuns pensent qu’elle remonterait à la période de la conférence nationale souveraine, culminant aux assises du dialogue inter-congolais de Sun City en Afrique du Sud.
Ceux qui y ont pris part savent qu’au sein des Forces Vives dont faisaient partie les deux antagonistes d’aujourd’hui, l’un représentait « La Solidarité », cette force syndicale qui a fait ses preuves à l’ONATRA tandis que l’autre était le représentant emblématique de la Société Civile du Congo.
Ce qui est vrai, c’est que ce sont les ambitions démesurées des uns et des autres qui généralement génèrent différents différends. Et la guerre des parchemins, des titres et autres diplômes entre frères ennemis est à décrypter dans cette lutte de positionnement.
Cependant la manière de faire de Modeste Bahati Lukwebo a souvent été au cœur des conflits, son agir communicationnel étant perçu comme étant à l’opposé d’un leadership apaisé et pragmatique de type solidaire, sinon porteur des germes de divisions, « divide et impera » -diviser pour régner- étant son modus vivendi et operandi.
Paix à feu Maître Mwila Kayembe de Toges Noires, avec cet incident d’un verre d’eau flanqué en plein visage sur l’un des participants parmi les plus en vue. Mon œil !
Lorsqu’on voit la haine que le Président de la Chambre haute voue à certains de ses Maîtres d’hier, en l’occurrence le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo Mapon ou l’Autorité Morale Joseph Kabila Kabange lors de l’Alliance de la Majorité Présidentielle, on est loin de croire qu’il a été, il y a peu sous leurs ordres, sous le mode du serment de la fidélité de la loyauté.
Mais qui a trahi, trahira
Lorsque le ticket Alexis Thambwe Mwamba est convenu de commun accord comme étant celui du FCC, Modeste Bahati Lukwebo s’en était ô paradoxe, désolidarisé, s’y présentant en électron libre totalement « indépendant », au point d’avoir mis à mal la victoire de Maître ATM qui dût engranger 65 voix contre 43 lui arrachées par le rebelle MBL.
Aujourd’hui, il se prévaut d’un tel pouvoir qu’il va jusqu’à interdire à d’autres acteurs politiques de postuler comme « indépendants », s’autoproclamant Porte-parole ou Coordonnateur d’une structure momentanée sans aucun statut juridique reconnu : L’Union Sacrée de la Nation.
Si donc son titre de « Professeur » est ici remis en cause par un partenaire d’hier devenu un adversaire invétéré, voire son ennemi juré, ce dernier brandissant ses titres et qualités, après qu’il ait occupé le poste envié de gestionnaire numéro un des institutions d’enseignement supérieur et universitaire, « le professeur » Modeste Bahati Lukwebo qui le serait devenu au terme d’une soutenance publique dans une université connue n’aurait d’autre voie de réplique que d’étaler ses marques.
Cela est d’autant plus vrai que plus rien ne saurait passer inaperçu avec la mondialisation et ses conséquences sur la numérisation, la digitalisation et autres autoroutes de la communication où tout se sait de tous de manière instantanée.
Lorsque le Directeur de Cabinet honoraire du Chef de l’Etat, l’impétrant Vital Kamerhe est recalé dans une université grecque, à l’heure H, à la minute M et à la seconde S, le monde entier l’aura aussitôt su au même moment sans qu’il n’ait eu besoin de se rendre au pays de la philosophie socratique et à l’origine de l’athlétisme.
Dans un débat de si haute facture scientifique pas forcément politique, ce n’est pas sur un plateau de télévision publique ou privée que cela se règle, encore moins par des Missi Dominici qui passent plus d’une heure pour convaincre ou, comme c’est le cas, pour ne pas convaincre.
Recoupements faits sur les réseaux sociaux, il appert que le multi-ministre Modeste Bahati Lukwebo qui ne rivalise qu’avec Léon Kengo wa Dondo au palmarès dans l’occupation des postes régaliens serait détenteur d’une thèse de Doctorat en Economie de 2011, tantôt de l’Italie, tantôt des Etats-Unis d’Amérique, doctorat lui reconnu par l’Arreté de l’ancien Ministre de l’ESU Bonaventure Chelo Lotshima qui l’aurait élevé au grade de Professeur Associé en 2013.
D’autres sources parlent de Modeste Bahati Lukwebo non comme « Professeur », mais comme « détenteur d’un Master en Finances Publiques » (FINAFRICA à Milan) de 1982 et de deux Doctorats :
Dont l’un en Economie Appliquée, Option : Finances et Banque Centrale de l’Université de Milan et un autre en Economie Appliquée Comptabilité de la Bircham International University.
Celle-ci renseigne Google « est une institution privée non accréditée d’enseignement supérieur à distance »(sic).
Elle est immatriculée en Espagne et dans le Delaware et était auparavant exploitée depuis le Bahamas.
Et à se référer à deux notes qui accompagnent cette institution, il est écrit, noir sur blanc : (1) Non autorisées et les Diplômes Invalides (2) « Liste des écoles postsecondaires non agréées ».
C’est tout dire…
Dans les pays sérieux – la RDC n’en est pas un, outre la détention ici une prétention au diplôme, il faut en outre aligner la liste des publications qui attestent de la hauteur, du niveau et de la pertinence de ses recherches.
Le défaut des publications fait qu’un Professeur qui en a la prétention devienne « périmé », « hors de portée », « impropre à la consommation », sinon un poison pour les générations montantes à qui l’on fait avaler des fruits infects avariés par des syllabus toxiques, polluants.
Le cas du Professeur Docteur Benjamin Longo Mbenza à titre illustratif…
Ainsi toute publication prétendue « scientifique » ou voulue telle doit être répérable en un clic sur « Google » ou tout autre Moteur de recherche qui renvoie à deux indices :
- Le H-INDEX des citations Mises à jour – telle l’aggiornamento qui indique le nombre des fois que vous êtes « taggué », « étiqueté », « référencé » par vos publications ainsi « citées »…
- Le N° ORCID/ID –le code alphanumérique unique qui facilite la recherche d’information sur les publications et les activités scientifiques d’un chercheur.
Et qui fait dire qu’il y a une nette différence entre un Diplômé de l’Université et un Universitaire car si après trois ans, un « Professeur d’Université » n’a pas publié,peu ou prou, d’aucuns plaident pour que le titre et la qualité lui soient d’office retirés.
C’est pourquoi certains pays adoptent désormais le principe de conférer le grade de « Professeur » à un chercheur au terme de « 30 » publications reconnues par les critères normatifs de visibilité et de lisibilité qui infèrent ceux de type anglosaxone d’impact ou de factor bref, d’utility.
Le titre de Dottore d’une Université italienne reconnu à Faustin Birindwa, du nom de l’ancien premier Ministre Congolais le fut non au titre de Professeur ou de Docteur dans la conception rd-congolaise, mais à celui d’un « Licencié » tout court.
Autrement dit, ne devient pas « Professeur » qui veut.
Ceci appert que nos Professeurs illustres et respectables soient reconnus et traités à leur juste valeur, non comme c’est le cas avec cette image d’une portion congrue de la société ingrate et irréconnaissante, le corps professoral devenu le moindre des soucis des Chefs des Corps, comme l’est le Président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo qui se prévaut pourtant de la qualité et du titre de « Professeur » mais dont le diplôme n’est pas convaincant, à en croire l’Honorable Steve Mbikayi Mabuluki. Qu’a-t-il fait à ce jour pour l’amélioration des conditions salariales de ses pairs « Professeurs des Universités »?
A défaut des discours, l’opinion tant nationale qu’internationale exige, à la suite de l’ancien Ministre de l’Esu ci-devant Promoteur du Collège Cartésien Stève Mbikayi Mabuluki que « le Professeur ci-vanté Modeste » se fasse le devoir d’apporter toutes les preuves du titre et de la qualité de « Professeur » dont il se prévaut. A défaut de se voir taxé de « Faux et Usage de faux » par l’initiateur du Parti Travailliste(PT) qui aurait plus d’un tour dans ses manches!
C’est la voie royale, croyons-nous, pour lui et pour son honneur, de mettre un terme à cette querelle désobligeante des parchemins.
En attendant… « Bravo » à l’Honorable Steve Mbikayi Mabuluki d’avoir ouvert le débat, loin de toute modestie, ayant mis sur la place publique ses titres, pièces sur pièces.
Pourvu qu’il ne s’arrête pas en si bon chemin.