Que le défenseur intrépide au sommet de l’ Etat de droit le ci-devant Chef de l’Etat ait voulu placer des hommes ou des femmes d’une aire géographique à la tête d’une Institution comme l’est le Conseil d’Etat, qu’on l’aurait taxé de clanisme ethnocentrique et de tribaliste voulant tout régenter en mettant sous coupes réglées toutes les institutions étatiques.
Au Conseil d’Etat, il y a lieu de se frotter les mains, le premier Président le Professeur Félix Vunduawe te Pemako étant par ses origines un ressortissant de l’ex Equateur tandis que le Procureur Général près le Conseil d’Etat Octave Ntela Ziela est originaire de la province du Kongo Central, deux sommités emblématiques pour qui la science et le service à la société n’ont aucune coloration partisane.
Malheureusement le Directeur de Cabinet du Premier Président du Conseil d’Etat le Professeur Noël Botakile Batanga de la Mongala dans l’ex Equateur s’illustre par des actes qui, si rien n’y fait, vont finir par ternir, si ce n’est déjà fait, le blason de la plus haute juridiction de l’ordre administratif du pays, son agir communicationnel hors-normes le faisant assimiler à un acteur de film hollywoodien tant ,l’ a-t-il appris de si tôt mais aussitôt oublié sur la colline inspirée chère à Mgr Luc Gillon, Nicolas Abel Bayona ba Meya, Djelo Empenge Osako Victor , Balanda Mikuin Leliel et autres Gilbert Pindi Kifu Mbensa que science sans conscience n’est que ruine de l’âme.
Après qu’il ait tout tenté pour déstabiliser La Mongala sa province d’origine, le Kongo Central semble redevenir sa terre de prédilection, sinon le terreau fertile qu’il croit facile pour assouvir ses desseins cyniques, ne s’embarrassant de rien. Le droit, lui servirait-il d’arme pour déstabiliser les institutions républicaines ?
Dans des bésicles de moine tibétain prêt à se faire hara-kiri, le Directeur de cabinet du premier Président du Conseil d’Etat sait jouer avec l’arme de la manipulation, au point qu’il s’en mêle les pinceaux dans un verbiage que cache mal une pluie insipide d’adverbes pour tenter de justifier l’injustifiable.
Il parle d’une « décision sournoisement cachée, malgré, bien que, puisque, parce que, pour que, d’un arrêt d’interprétation, d’un arrêt contentieux, d’où, nonobstant, les poursuites qui vont se poursuivre, conformément à la législation nationale en vigueur là-dedans ».Et tutti quanti …
Ce n’est pas anodin non plus lorsqu’un lapsus est diffusé sans aucune volonté corrective, dans une régie où ne manquent point des ciseaux, le Directeur de Cabinet du Premier Président du Conseil d’Etat étant volontairement assimilé-felix culpa- au Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat par une dame motivée, préparée et l’erreur donc « volontairement programmée », avant de se confondre en excuses lénifiantes plutôt tardives. L’astuce est de torpiller les esprits faibles en les intimidant par une incise d’autorité.
En cent comme en un, c’est dans le haricot que se cache le ver qui le ronge, le loup plutôt actif dans la bergerie, le juge désormais dans le double rôle de juge et partie !
Pour tenter de réussir son coup à la province de la Mongala où il tenait mordicus à installer son candidat gouverneur Madame Clémentine Sole, le Professeur Noël Botakile Batanga qui prend le Chef de l’Etat pour « son pote », en lingala facile « aza Masta na ngai » n’avait pas hésité à affréter un avion de la Compagnie Kin-Avia « à crédit », quitte à disperser la foule par des tirs à balles réelles ou des bombes lacrymogènes avec l’appui d’un Général aux ordres ; asseoir « son gouverneur » de force, ayant minutieusement et préalablement identifié le coffre-fort d’où il fallait tirer de quoi payer l’avion affrété en doublant la mise, l’essentiel étant de réussir le coup.
Fort des attributs que lui confèrent les charges nobles de directeur de Cabinet du Premier Président du Conseil d’Etat, il n’a pas reculé pour semer troubles, désolation, déstabilisation et insécurité dans la ville de Lisala le 14 juillet 2021.
Dommage qu’en dépit du Rapport établi de ce chef par les chargés de la Justice Militaire abusivement requis pour ces forfaits dont copie en notre possession, les pouvoirs centraux n’aient jamais tenté d’interpeler un homme que tout prédispose à la mise à feu et à sang des institutions républicaines provinciales.
La Ministre d’Etat à la Justice et Garde des Sceaux Rose Mutombo saisie par la Notabilité de La Mongala toutes tendances confondues garde un silence assourdissant, incapable de réagir dans un sens ou dans un autre. Oh pays, mon beau peuple, la RDC étant devenue le pays d’hommes et des femmes non intègres plus forts que l’Etat lui-même.
Pourquoi l’Inspection Générale des Finances peine-t-elle à rendre ses conclusions sur 400 Millions des Francs Congolais retirés abusivement par Madame Clémentine Sole des banques de Bumba, distribués entre le Professeur ici Autorité Morale, Madame Clémentine Sole et quelques membres de l’Assemblée Provinciale de la Mongala ?
Où sont passés les 125.000 USD payés rubis sur l’ongle par la Société Congo-Kin ayant pris une destination que seuls connaissent les criminels à col blanc pour lesquels la haute hiérarchie du pays a été pourtant régulièrement saisie ?
Est-il besoin de souligner que lors des désordres récurrents à la Province de La Mongala, le Professeur Noël Botakile Batanga s’est toujours assuré les bons et loyaux services de Monsieur ESOSA BOBAMBA Héritier, son frère consanguin, ancien Conseiller Juridique et ou Sécuritaire du VPM Gilbert Kankonde qui s’auto-décrit comme étant le « Conseiller du Chef de l’Etat en matière de Justice » !
L’opinion peut le savoir : au cours le l’opération « kamikaze » de l’installation forcée de Madame Clémentine Sole Ekungola, le bureau du « Progou » avait été cassé (sic), le gouverneur intérimaire Serge Mongulu Mandubola séquestré avec les ministres provinciaux trouvés en pleine réunion avec lui ; le bureau de la comptabilité cassé, des fonds des ETD et des documents emportés, les bureaux de certains ministres fracassés ; le garde-corps du gouverneur intérimaire blessé par balle…
Une situation inédite que le Dircab du premier Président du Conseil d’Etat voudrait voir rééditée dans la paisible province du Kongo Central.
Le « Rapport sur l’instabilité Politique dans la Province de la Mongala du 29 Octobre 2020, 18 Décembre 2020 au 22 Juillet 2021 à l’Attention de Monsieur l’Auditeur Militaire Supérieur de l’Ex Equateur à Mbandaka avec Info à « l’AUD GEN FARDC » renferme des infos d’une telle sensibilité qu’il est inopportun de s’y attarder ici, au nom du secret-défense.
Mais qui se résument en des faits dans le Chef d’auteurs et des commanditaires « d’infractions d’incitation des Militaires à commettre les actes contraires à la discipline, destruction méchante des biens immeubles par incorporation, tentative de meurtre et pillage des biens meubles meublants le bâtiment administratif du gouvernorat de la Province de la Mongala » (sic).
La notabilité ainsi que la population du Kongo Central savent où le Directeur de Cabinet du Premier Président du Conseil d’Etat aurait voulu en venir, au regard de ses derniers faits et gestes, s’estimant tout permis.
Un homme averti en vaut deux. Et dans la droite ligne de Montesquieu de la séparation des pouvoirs où tout pouvoir en arrête un autre, ce dont on a le plus besoin, c’est d’institutions fortes et non d’hommes forts.
Dans la province de La Mongala, celui qui aujourd’hui exerce les hautes fonctions de gouverneur de province se trouve être Serge Mongulu l’intérimaire désigné par le VPM Aselo Okito, conformément à l’arrêt de la Cour Constitutionnelle l’ayant réhabilité. Dont acte!
Eugène Ngimbi Mabedo