Bonsoir cher Prof et SgAdmin de l’UKV ! Bien reçu la vidéo de prédication évangélique que vous avez bien voulu me transférer ce soir. Je sais que ce n’est pas anodin. Au contraire, il faut dire que dans le contexte actuel, vous me lancez un message. Mais ce que vous voulez me dire, vous pouvez et devriez, à votre rang et niveau, me le dire ouvertement et dans le respect réciproque. Vous êtes nombreux, je le sais pertinemment, à vous poser des questions, à vous inquiéter, à spéculer et à imaginer mille et une choses sur mon présent séjour à Kin. Vous me fustigez et me stigmatisez que j’ appartiendrais à un comité de gestion parallèle, que je suis désigné pour des missions clandestines, et que je serais présentement à Kin pour venir arracher le rectorat de l’UKV alors qu’il serait déjà à votre portée de mains, le Recteur Prof Anastasie n’étant plus qu’à conjuguer au passé.
Pour votre gouverne, tenez :
1) je ne peux interdire à personne de ceux qui briguent le rectorat de le faire, mais la manière qu’on est en train d’afficher à l’UKV Boma est une des moins recommandables;
2) je ne brigue pas le rectorat de l’UKV, en tout cas je m’écarte de la façon dont on est en train de le faire à l’UKV, car je perdrais mon temps, ma dignité, mon honneur, et peut-être même ma crédibilité, parce que je sais que, le moment venu, seul le ministre l’attribuera, dans son pouvoir discrétionnaire, à celui qu’il en jugera le plus capable pour le meilleur de l’UKV. Rappelons nous qu’il est de loin plus et mieux informé que quiconque, et qu’il a les dossiers et les informations sur tous les prétendants, et là nous savons que la liste est longue;
3) je vous rappelle que jusqu’à ce que Son Excellence Mr le Ministre de l’ESU en décidera autrement, Madame Anastasie, Professeur ordinaire, est encore l’unique Recteur de plein pouvoir et de plein exercice à l’UKV. Ces récentes semaines, elle est malheureusement empêchée de faire son travail à Boma, mais nous savons tous qu’à Kin elle travaille. Alors si en tant que Autorité de l’UKV, elle me demande un service, dois-je le refuser ? N’en déplaise à personne, moi, je suis volontiers loyal. Je ne me prête pas à des révolutions de palais, et je ne trempe pas dans des coups d’Etat. Suis-je pour cela un membre d’un comité de gestion parallèle ou obscur ? Prétendre cela, c’est de la mauvaise foi, de la calomnie, de la médisance gratuite, sans le moindre fondement !
Devrais-je rappeler à votre mémoire que fin juillet 2021, sur demande de Son Excellence Mr le Ministre de l’ESU et de la Coordination nationale des États généraux de l’ESU, alors encore en préparation, j’avais été désigné comme représentant des professeurs locaux de l’UKV, et que c’est en cette qualité que je participerai à l’atelier préparatoire de fin juillet à l’ISC Kinshasa, à la sensibilisation qui a eu lieu à l’UKV sur notre propre site fin août, et finalement, aux derniers préparatifs et aux assises proprement dites début septembre à Lubumbashi ?
N’en déplaise à personne, c’est encore en cette qualité que je suis de nouveau à Kinshasa ces jours, et ce, en étroite harmonisation avec Mme le Recteur et le coordonateur national des EGESU.
Vous avez entendu parler des diverses résolutions prises lors des récents États généraux de l’ESU, vous êtes au courant des profondes réformes que notre ministre de tutelle voudrait voir implémenter dès la prochaine rentrée académique, notamment l’arrimage de l’ESU RDC au système LMD dès décembre 2021 ! Il est un devoir incontournable que nous qui avons participé aux états généraux et à la prise de ces résolutions, nous puissions procéder à la restitution, à la mobilisation, à la sensibilisation et à la vulgarisation du message, fort complexe, des états généraux. Oui, il y a urgence, et le Kongo central ne peut rester en marge, beaucoup de provinces ayant déjà organisé ou étant encore en train d’organiser ces activités de sensibilisation et préparation de la mise en application des réformes
Or, au Kongo Central, il était difficile de les organiser tant que Madame le Recteur de l’UKV et Présidente de la Conférence provinciale de l’ESU, est empêchée de faire son travail. Ainsi, pour l’intérêt de l’impérative et imminente implémentation des résolutions et réformes voulues par les états généraux, il était extrêmement urgent que je me réfère auprès de Mme le Recteur UKV/Boma et Présidente de la conférence provinciale de l’ESU Kongo Central et surtout à la Coordination Nationale de l’ESU, et donc de monter à Kin, alors que j’avais des cours à dispenser et d’autres activités urgentes.
Étant donné ce qui précède, dites-moi alors, cher Prof et SgAdmin UKV/Boma, agir ainsi, serait – ce usurper vos compétences et attributions du comité de gestion, pour en former un parallèle, en mission clandestine ? Depuis quand obéir à un recteur en pleine fonction, et encore de plein pouvoir, serait clandestin? Comment, à votre haut niveau de formation intellectuelle et de responsabilité en milieu éducatif, n’êtes-vous pas un Prof de droit ? n’êtes-vous pas un Secrétaire général Administratif ? n’êtes-vous pas vous-même un rectoralisable ? Alors comment avez-vous pu faire cette approche de comparer l’obéissance à un Recteur de plein pouvoir et en pleine fonction, à de la clandestinité et et à un comportement de comité de gestion parallèle ?
Le CT Evariste et Mr l’abbé François, qui ont également effectué un voyage récent vers Kinshasa, ont également eu chacun sa mission propre, qui relevait de la compétence et des attributions propres à un recteur de plein pouvoir, que le ministre n’a pas encore relevé de ses fonctions, alors dites-moi : auraient-ils dû désobéir ?
Et comme si cela ne suffisait pas, vous avez encore le culot de me transférer une prédication évangélique fort moralisante et ironisante, comme si je devais me reprocher quelque chose pour avoir obéi à un recteur, de surcroît présidente de la conférence provinciale de l’ESU Kongo Central, comme si j’avais commis un crime, une lourde faute de lese-majesté d’être venu consulter et écouter la coordination nationale des EGESU pour l’intérêt commun des Ets de l’ESU du Kongo Central, Mme la Présidente étant empêchée de travailler à son siège, à la grande mais ignoble joie et satisfaction de certains ?
Ainsi dit, cher Prof et SgAdmin, je crois en avoir assez dit. Je vais devoir m’arrêter ici, en soulignant que je continuerai à obéir à Mme le Recteur tant qu’elle sera le Recteur de l’UKV où nous sommes tous deux professeurs; il n’y a rien d’illégal ni de clandestin à cela, tant qu’elle sera recteur. Si elle a commis des erreurs, ne soyons pas son juge, n’allons pas la poignarder dans le dos, n’allons pas la crucifier, tirons-en humblement les leçons édifiantes, mais de grâce, ne prenons pas la place de la hiérarchie, laissons simplement la hiérarchie faire son travail, dans le calme et la serenité.
Quant à ce que vous, vous m’avez fait, pour avoir cité mon nom même dans la réunion des scientifiques, je vous avoue que je me suis senti injustement écorché, et ce sur base d’une appréhension superficielle, sans jugement profond ni objectif, et ça je ne peux pas l’accepter; toutefois, je vous pardonne, gratuitement, fraternellement, et sans conditions. Mais une prochaine fois, ne le répétez jamais : vous risquerez de voir de quel bois je peux me chauffer, bien que je sois fondamentalement un homme de paix, non conflictuel !
J’ai dit !
Sé Prof Ndele