Sans vitesse ni précipitation, l’on s’achemine vers l’entérinement de la candidature unique comme le veut le groupe de six confessions religieuses qui ne jure que par celle de « Denis KADIMA ou rien », lequel se prévaut au passage d’une majorité numérique, tant désormais, tel dans un jeu des chaises musicales, ce que le pouvoir veut, Dieu le voudra aussi.
A la moralité et à l’éthique dont on n’a que faire en politique politicienne, on oppose la compétence et le pragmatisme du rapport des forces où seule la fin justifie les moyens.
A l’instar de tous les cycles électoraux précédents, le patron de la centrale électorale rd-congolaise a toujours été un homme au service du prince, taillable et corvéable à souhait. Et c’est faire preuve de cécité politique et de naïveté que de croire que la gouvernance actuelle sous le label de l’Union Sacrée de la Nation dérogerait à la règle.
Les vociférations de deux plus grandes confessions religieuses n’y changeront strictement rien, le comité laïc de coordination ayant depuis vendu son âme au…diable.
Le dépôt du rapport de la commission « MBATA » au bureau du Président de l’Assemblée Nationale Mercredi 13 octobre 2021 sonne comme la fin d’une longue recréation qui n’aura que trop duré, le passage en force étant devenu un modus operandi de nos Etats prétendus « démocratiques » et le « consensus », le sésame épicé qui donne libre cours à tout.
Mais si en politique aujourd’hui « tout » paraît prévisible, programmable jusqu’aux probabilités, la grande inconnue reste la grande muette : la majorité silencieuse qui elle a toujours le dernier mot.
Moralité ? Rien n’est jamais joué d’avance.
Eugène Ngimbi Mabedo