L’affaire des crédits-véhicules à l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa, APUKIN en sigle et à l’APUPN regroupant les professeurs de l’Université Pédagogique Nationale défraie la chronique.
En cause, le caractère opaque et frauduleux qui entoure la conclusion de ce contrat de vente par un comité fin mandat, en sus de la violation de toutes les règles de droit et des passations des marchés publics.
En effet, sans que cela ne fasse l’objet d’un mandat spécial par les assemblées générales respectives régulièrement saisies, le professeur BOKOLO et consorts se sont engagés précipitamment pour conclure un contrat de vente avec la société GRANDS LACS MOTORS CONGO tout en s’abstenant de rendre compte à la même assemblée générale, en violation flagrante du principe de redevabilité.
Un contrat de vente qui, loin d’être lisible à l’œil nu est en plus entaché du sceau de la stricte confidentialité, retrocommissions quand tu nous tiens, le comité estimant que la fin seule justifie les moyens.
Un contrat de vente qui vire comme par enchantement, à une donation ou à une dotation gracieuse du gouvernement.
Le montage financier évalué à plus de 140 millions USD pour l’ensemble des véhicules commandés, ce qu’aucune banque ne saurait avaliser faute d’une garantie suffisante, l’on est dans le cas atypique d’un blanchissement des capitaux et d’une fraude douanière avérée.
Il n’est pas faux de croire que le professeur BOKOLO et les siens vogueraient dans les eaux troubles d’une opération maffieuse, avec des tireurs des ficelles tapis dans l’ombre, certains, on peut l’affirmer, exerçant les plus hautes charges d’Etat, car pour vrai, le professeur BOKOLO n’étant que la face visible de l’iceberg.
Afin de démêler le vrai du faux dans cet écheveau, il est impérieux que l’Inspection Générale des Finances ainsi que la Cellule de lutte contre la corruption et le blanchissement des capitaux s’y invitent, l’immixtion du Comité de Gestion de l’Unikin et de l’Agence Nationale des Renseignements ,une grande première dans les affaires internes de l’APUKIN étant symptômatique des ramifications dans ce qui s’apparente d’un réseau maffieux d’hommes et des femmes qui se croient tout permis voire, intouchables.
Le professeur MPOY-KAMULAYI dénonce, telle une voix qui crie dans le désert, l’inacceptable dans une Tribune rendue publique sur la plate-forme de l’APUKIN dont notre Rédaction s’est procuré une copie.
Mais cela ne pourrait lui valoir que critiques et flèches empoisonnées par ceux qui croient son combat, celui d’arrière-garde. Ce qui s’entend, tant science sans conscience n’est que ruine de l’âme.
Critique constructive et respectueuse de la libre opinion, le professeur MPOY-KAMULAYI estime pour sa part que ses pairs devraient s’investir au premier chef pour une augmentation significative et quantitative de leurs salaires. C’est à prendre ou à laisser.
Eugène Ngimbi Mabedo