Augustin MATATA PONYO aura ce mérite d’avoir bancarisé la paie des tous les agents et fonctionnaires de l’Etat, préservant par une telle initiative, tant soit peu, l’argent du trésor public que des criminels économiques à col blanc et autres Kuluna en cravate ont siphonné au fil du temps, au point que l’imaginaire collectif congolais y a trouvé un lexème approprié sous la dénomination de « Maboko Banque », ce comptage gesticulatoire et manipulatoire manuel des espèces sonnantes et trébuchantes permettant généralement à une caste de se faire un pactole particulièrement sur le dos des fictifs.
Daniel MASSARO et autres filles et fils à papa ont eu, eux aussi, le toupet ou le loisir, c’est selon, d’exposer de bric et de broc des billets de banque pimpants neufs. En voici, en voilà, le pouvoir et l’argent, y compris le sexe pris pour être le couronnement d’une harassante et longue lutte. C’est le temps de la jouissance. Soit !
Que le tout grand Professeur s’en lèche les babines, se vantant de la docte science qui se décline toujours au masculin-Le Droit- est la preuve que la clé boa de cet Expert de la haute finance, ALINGETE Jules KEY, The « KEY » anglais synonyme de « clé » se solde toujours par un Knock-out, un K.O.
Celui qui voulait faire la leçon à un habitué des chaînes de la dépense en a eu pour son compte. Tony MWABA KAZADI vient de péter les plombs tant on n’apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces. Et pour qui connaît les méandres fonctionnelles de l’Inspection Générale des Finances, il y a lieu de croire que pour des raisons professionnelles éthiques et déontologiques, le Chef de Service Jules ALINGETE ne saurait tout étaler sur la place publique, contraint et astreint à la réserve, contrairement à ce que pense une certaine opinion.
Preuve de plus que le dernier Séminaire du Kempinsky Hotel n’a pas été suivi avec assiduité, les « Warriors » plus préoccupés par le souci d’engranger au plus vite des matelas des devises, toutes leçons apprises sombrant dans le lit du fleuve de l’Hôtel du Fleuve.
A quelques semaines près, la sortie médiatique de Tony MWABA KAZADI rappelle celle, tout aussi (Tony)-truante du truand Willy BAKONGA qui, publiquement s’exclamait qu’avec Fatshi Béton, il était impossible de voler l’argent des enseignants. Et à grand renfort de plaidoiries, un de ses congénères traversait les chaînes de télévision, inondant au passage les réseaux sociaux de sa ligne de défense incongrue et insipide.
La suite on la connait. Le premier a traversé à la nage, ses valises et colis en mode « Maboko Banque », recalé avant d’être extradé puis envoyé pour un séjour carcéral de rééducation à l’Université aux murs peints en blanc, tandis que le communicologue patenté, tel un chien qui s’est tu, s’est offert un séjour en mode « repos de guerrier » au pays de Mustafa Kemal Atatürk.
N’est-ce pas le même à la manœuvre pour noircir à nouveau, au propre et au figuré, des Tabloïds au service de la noble cause ?
La leçon du morphème lexical « détournement » qu’il enseigne dans la rue a longtemps été supplantée par la nouvelle doctrine de l’autre Professeur de Droit, Dieudonné KALUBA DIBWE le ci-devant Président de la Cour Constitutionnelle dont la définition du concept « détournement » est à mille lieux de la sienne, celle qui a prévalu pour clouer au pilori le doctorandus Vital KAMERHE étant un détournement suis generis : « intellectuel » et intelligent » !
Un Professeur digne de son rang, croit une certaine opinion aurait du jeter l’éponge, selon la formule « tirer toutes les conséquences de droit » pour sauver son honneur qui du reste n’a pas de prix, au lieu de s’offrir en spectacle et crier à la vengeance où les plats, à la sauce ou à la « mwambe » se mangent « refroidis » et même « très froids »!
Signe des temps
Tony MWABA KAZADI a oublié qu’à sa prise des fonctions, son prédécesseur était en méditation carcérale pour un détournement « présumé » des Millions de la République, la présomption d’innocence étant une disposition garantie par la Constitution.
Qu’aussitôt en fonction, sa machine à écraser a fonctionné à plein régime à telle enseigne que le Secrétaire Général et les plus hauts responsables du SECOPE, le Service de Contrôle de la Paie des Enseignants ont été soumis à dure épreuve par des procès retentissants puis condamnés à des peines très lourdes.
Tout cela suivi par des mises en place prétendument salvatrices, des majorations des frais de fonctionnement et des mises à la retraite inédites.
Malheureusement pour lui. Car c’est en ce moment subitement que des protestations des Syndicats et autres corporations des enseignants fusent de toutes parts, estimant que le Professeur de Droit ici Tony MWABA KAZADI, par des initiatives mal conçues feraient manquer un important électorat au Président de la République.
Et une telle clameur ne pouvait laisser indifférent l’homme censé contrôler l’exécution de la chaîne de la dépense.
Les menaces à peine voilées où le Ministre de l’EPST laisse planer le spectre de sa fonction professionnelle et non politique d’Avocat est une grande bourde.
Ajouter à cela le chantage d’ appels préalablement enregistrés, et des promesses des rapports que l’on en ferait au Chef de l’Etat est une autre bourde, celle de trop.
Lorsqu’on y ajoute la photo plutôt d’allure récente où le nouveau Ministre de l’EPST s’expose en compagnie de l’IGF qui par ses fonctions subit un lynchage médiatique sous la forme d’une pression politique, ici en présence du Secrétaire Général du Parti présidentiel est une démonstration que l’UDPS n’est pas un modèle d’orthodoxie dans la gestion financière, mais une sacrée bande des criminels économiques. Pas tous ,hélas!
Qu’il serait un génie en matière de Droit passe. Mais il y a de quoi émettre des doutes sur son management politique, ce noble art n’étant pas donné au premier venu. Que les médiocres dégagent, dirait l’autre…
Au demeurant, les déclarations impromptues des proches du Ministre et des Parle-Menteurs-Debout assaisonnées d’une campagne menée tambour battant contre le plus haut fonctionnaire de l’Inspection Générale des Finances n’auront fait que le desservir en sa noble qualité de Ministre de l’Education Nationale chargé de forger la nouvelle citoyenneté de la jeunesse, l’avenir de la nation.
Et le fait pour le Chef de l’Etat de laisser planer et perdurer le doute sur des membres de son parti ou de sa nouvelle coalition , fussent-ils ministres, gouverneurs des provinces incompétents, fanfarons et maffieux, liste non exhaustive confortent l’opinion qu’il y a effectivement une justice aux ordres, lorsqu’elle n’est à deux vitesses, et la vengeance-le mot est de Tony MWABA KAZADI-, le mode opératoire pour régler des comptes à des adversaires politiques.
Autrement, le Chef de l’Etat devrait contraindre le Professeur et Avocat Tony MWABA KAZADI à la démission, le spectacle auquel il s’est offert portant un discrédit à l’action du gouvernement des « Warriors », par ricochet, à celle du premier Ministre et du Chef de l’Etat, à son parti, ses lieutenants s’étant publiquement illustrés en démontrant aux sceptiques que chacun semble avoir eu mission de s’enrichir au plus vite en se faisant autant des Millions et tout ce qui va avec, « la corruption » étant ici la chose la mieux partagée.
Reste à savoir si dans un tel contexte, il est encore possible à l’Inspecteur Général des Finances Chef de Service de jauger comme il se doit les comptes des nouveaux riches tant ne manquent point des cadavres dans les placards de la République.
Au Chef de l’Etat seul de garantir à ALINGETE le bon exercice de sa mission salvatrice.
Eugène Ngimbi Mabedo