Pourquoi le Cardinal Archevêque de Kinshasa Laurent Monsengwo Pasinya ferait-il si peur aux acteurs politiques congolais?
Telle est la question que nombreux observateurs avertis de la scène politique congolaise se sont posés lundi 9 janvier 2017 au sortir de la messe en mémoire de feu le Cardinal Etsou, 10 ans après sa disparition.
«Ba Masta bakimi combat», dirait mon voisin kinois…
Programmée à 11h ce lundi, on n’y a aperçu aucune autorité politico-administrative de la Ville-Province de Kinshasa, de l’Assemblée Nationale ou du Sénat.
Pour seule membre du gouvernement central, Madame la Vice-Ministre à l’Economie Nationale Z’Ahidi Ngoma Akupendae Solange dont le défunt père fut un ami personnel de feu le Cardinal Etsou.
Léon Kengo, Edouard Mokolo, Jean-Lucien Bussa, Tingombay, Lokondo, Mokia, Bongongo…les grands leaders de l’Equateur ont brillé par leur absence remarquée et remarquable.
Jean-Claude Baende et Jean-Marie Ingele Ifoto ont sauvé la mise par leur présence…
Aucun leader du Mlc, du Pprd, de l’Unc…
Seul un leader du Kongo Central était aux avant-postes, le Cardiologue et Spécialiste du changement climatique qui a bien connu feu le Cardinal Etsou, Prof Docteur Benjamin Longo-Mbenza, Erudit et savant congolais, très proche du Chef spirituel Kimbanguiste et neveu de feu Kasa-Vubu qui Mardi 3 janvier 2017, était allé présenter ses civilités au Cardinal-Archevêque Laurent Monsengwo. Rencontre inédite entre deux savants congolais qui, depuis l’époque de la Conférence nationale souveraine avaient intériorisé le principe du dialogue permanent entre fils et filles de la Mère-Patrie.
Mgr Laurent Monsengwo Pasinya qui, il est de bon ton de le rappeler, exigeant le départ du gouvernement Birindwa en décembre 1993 disait qu’«en compétition politique, trois choses sont importantes :
-se mettre d’accord sur les règles du jeu ;
-les respecter ;
-en accepter de bon cœur les résultats» (sic).
Pour la Messe de ce Lundi 9 janvier 2017, le Cardinal Monsengwo s’était fait entouré de 4 autres Pères Evêques, José Moko d’Idiofa et de 3 auxiliaires kinois; d’une cinquantaine des prêtres, de deux diacres, et de l’Abbé Ives Coco, l’inégalable dans son rôle de Maître des cérémonies. Tandis que la trame du Message était tissée du témoignage personnel du Cardinal Laurent Monsengwo sur la vie de son prédécesseur et illustre disparu.
Plus de peur que de mal, il n’y avait rien à redouter…Tant l’Eglise catholique est au milieu du village.(Inédit).
Eugène Ngimbi Mabedo